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Biomarqueurs, suivi sanitaire et mode doux

par Gabriel PLASSAT

Le sujet de la santé et son lien avec les transports a déjà abordé plusieurs fois (santé 2.0, obésité ou sécurité). Le PIPAME (pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques) vient de publier un rapport de prospective sur les biomarqueurs (téléchargeable ici).

Les progrès de la recherche dans le domaine de la santé amènent la découverte d’un nombre considérable de biomarqueurs. Ces biomarqueurs présentent un intérêt majeur pour le développement d'une médecine personnalisée. Ils constituent un enjeu stratégique pour les industries de la santé en devenant l’une des principales forces de la recherche biopharmaceutique dans la mise au point de médicaments innovants. Au plan économique, leur développement n'est pas sans conséquences sur la restructuration de la filière des industries de santé, et peut impacter l'équilibre financier de notre système de protection sociale. De la recherche au patient, les étapes du développement des biomarqueurs ont été analysées. Pour ce faire, des interviews d'acteurs clés du domaine des biomarqueurs et une réflexion en groupe de travail partenarial ont été conduites.

Parallèlement à ces utilisations des biomarqueurs, l'industrie agroalimentaire a un fort besoin de biomarqueurs pour soutenir et démontrer des allégations nutritionnelles et de santé. L'utilisation des biomarqueurs dans ce cadre nutraceutique présente de nombreuses spécificités, en particulier le fait que l'on s'adresse à des individus le plus souvent sains. Les enjeux économiques sont potentiellement très importants. Le besoin est aujourd'hui pressant de définir des paramètres objectivables et quantifiables permettant de caractériser certaines allégations sur la santé, mais la difficulté est réelle : comment quantifier une "amélioration du transit et du confort digestif" ou une "diminution des risques cardiovasculaires" ?

Arrêtons nous un instant sur "une technologie à fort enjeux économiques" qui permettrait de quantifier les bénéfices d'un produit vis à vis par exemple des risques cardiovasculaires. Retenons également le rôle de cette solution pourrait avoir en matière de prévention, secteur pour le moment non "marchand".

Peut-on imaginer, puisque ces biomarqueurs pourraient être proposer notamment pour l'industrie alimentaire, utiliser ces mêmes solutions pour quantifier les actions bénéfiques d'une activité physique régulière, comme les modes doux ou actifs ? L'objectif serait ainsi d'avoir des usages non marchands (prévention notamment proposé par les acteurs privés – compagnies d'assurance ou publics) en complément des usages marchands, tout en mettant en oeuvre des systèmes de protection et contrôle attentifs.

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