Bien entendu, ceci n’est que pure fiction …
2023, Amazon Energy Service domine la distribution de carburant et d’énergie en Europe et dans de nombreuses régions du monde. Start up il a 10 ans, Amazon Energy Service est devenu l’un des principaux interlocuteurs des clients finaux : professionnel puis, depuis peu, particulier. Comment concurrencer les poids lourds du pétrole, du gaz ou de l’électricité, ou la grande distribution ? Amazon Energy Service (AES) ne les a pas concurrencés, AES les a utilisés pour proposer aux clients ce qu’ils demandaient depuis longtemps : des solutions simples, performantes pour réaliser leurs activités, tout en connaissant et maîtrisant les coûts, leur temps et les émissions générées. AES a tout simplifié en repensant l’écosystème, en plaçant le client au centre et en lui donnant le pouvoir, en devenant la plateforme incontournable de la distribution d’énergies pour les transports, en permettant même à ses concurrents à vendre du carburant dans son réseau, en instaurant une transparence totale. « Vendre du carburant » en 2012, devient en 2023 « Maximiser l’usage de chaque molécule de pétrole, de gaz ou de biomasse en offrant des solutions de mobilité/immobilité permettant de réaliser son activité, tout en accédant à la connaissance de la totalité des émissions générées par sa mobilité/immobilité ».
Créée en 2012 au sein d’Amazon, la filiale Amazon Energy Service reprend les facteurs de succès d’Amazon créée en 1995. En une dizaine d’année, Amazon est devenu un leader mondial de l’e-commerce dans les années 2010. En partant du livre, qu’il a dématérialisé pour faciliter les flux (Amazon vend plus de livre électronique Kindle que de livre papier – ce basculement s’est produit dans les années 2010), Amazon s’est étendu à de nombreux objets proposés aux meilleurs prix grâce à une connaissance unique de ses clients. Bien sûr Amazon est performant sur la logistique, la gestion des stocks, le partage de la valeur, à tel point qu’Amazon s’est mis à vendre à d’autres entreprises ses propres solutions informatiques (Amazon Web Service). Amazon transforme des centres de coûts en centre de profits, dont le cœur de métier est l’expertise de vente, c’est-à-dire la connaissance fine de son client. Amazon sait ce que vous aimez, vous propose des produits que vous pourrez aimer, puis a été capable d’anticiper vos goûts. Sur les mêmes principes, dans le domaine de l’énergie pour les transports, Amazon a proposé, d’abord aux entreprises, de considérer l’ensemble de leurs activités pour leur proposer la meilleure solution énergétique, puis la meilleure solution de mobilité/immobilité.
Amazon Energy Service achète en gros, comme la grande distribution auparavant, des produits énergétiques fossiles ou issus de la biomasse en étant capable de connaitre parfaitement leur origine, leur contenu carbone, et de communiquer toutes ses informations clés aux clients et donc aux clients des clients. Mais AES s’est imposé par sa capacité à proposer non pas une source d’énergie, ni même plusieurs, mais une véritable plateforme sur laquelle tous les énergéticiens viennent se greffer, en fournissant aux clients finaux des innovations. AES est capable d’identifier, au niveau mondial, les meilleures solutions de production – transformation de carburant pour les transports et de les agréger pour les proposer aux clients de façon simple. AES a été capable à la fois, de créer des partenariats avec Skype pour simplifier les téléactivités, avec des sociétés de location de voiture, avec des sociétés d’autopartage peer to peer, d’investir dans des stations de distributions utilisant l’électricité et le gaz naturel/biogaz, tout en utilisant également les réseaux de distribution historiques pour la majorité des flux fossiles.
Les clients finaux, d’abord des entreprises, ont bénéficié de solutions gratuites permettant de réaliser des bilans d’activités et des outils permettant de les optimiser aux niveaux énergétique et environnemental. AES fournit ainsi des solutions optimales couplant organisations d’entreprises / services de mobilité-immobilité. Quand le client est contraint à un déplacement physique (cela sous entend que les solutions d’immobilité ont été évaluées et rejetées), il a besoin de carburant. En passant par AES, le client professionnel bénéficie d’une analyse complète de son activité commerciale, de l’usage qu’il fera des mégajoules achetés – dont l’origine est parfaitement connue – actualisant automatiquement ses tableaux de bord (émissions de GES, polluants par colis, par service ou produit) et éventuellement ceux de ses clients. Selon son niveau de rentabilité en matière d’utilisation de produit fossile, des formations, des conseils lui seront proposés, ou bien des bonus basés sur une monnaie complémentaire.
AES garantit ainsi que chaque mégajoule sera exploité au maximum : le véhicule choisi sera optimal (la mutualisation du véhicule, du parcours, sera évalué), le parcours également, le conducteur aura une formation spécifique et des objectifs de performances à respecter, le véhicule sera utilisé à son potentiel maximal. En complément, ce déplacement sera totalement transparent au niveau des émissions générées : garanties sur l’origine et l’écobilan de la production de la source énergétique, connaissances des émissions réellement émises sur le parcours. Toute l’organisation de l’entreprise utilisera ces données : le conducteur, le gestionnaire du parc, le responsable qui pourra fixer des objectifs internes en terme de contenu carbone des produits/services. Toutes ces données viendront consolider la base de connaissance d’Amazon Energy Service. Cette concentration de savoir unique est annoncée par certains comme une source potentielle de risques; bien que, jusqu’à présent, tout le monde bénéficie de cette intelligence collective.
AES aura également mis en œuvre une solution communautaire élégante permettant à tous les utilisateurs de partager leurs organisations, leurs comportements, leurs solutions pour maximiser l’usage de l’énergie. Plus le client partage, plus l’écosystème gagne en compétence, en connaissance, plus la plateforme devient indispensable, et plus AES récompense le client. AES a, en effet, crée une monnaie dont le certificat d’économie d’énergie préfigure la forme ; mais cette monnaie a été parfaitement intégrée, comprise et surtout utilisée par les clients finaux. Ce cercle vertueux est un des éléments qui a permis à AES de prendre cette position centrale. Même les biens physiques (véhicule, station de distribution carburant privée, …) peuvent être partagés avec la communauté grâce aux outils collaboratifs et à la monnaie AES.
Pour atteindre cette performance, AES a réussi à faire venir toutes les solutions de mobilité/immobilité dans la plateforme. Ces solutions sont pour la plupart basée sur le partage, sur la maximisation de l’usage des ressources physiques et des matières premières. Les véhicules sont donc eux-mêmes intégrés dans des services communautaires couplant privé/public. De même, les solutions d’immobilité utilisent les TIC et l’accès à tiers lieux qui se sont développés dans les années 2015. Plus le client utilise l’immobilité pour réaliser ses activités, plus son bilan carbone s’améliore, plus les services de mobilité d’AES améliorent leurs bilans et plus l’affichage environnemental de l’entreprise s’améliore. Ce cercle vertueux est également amplifié par des récompenses d’AES grâce à sa monnaie. En effet, l’immobilité a nécessité de modifier l’organisation de l’entreprise et même si cela améliore son efficacité, il a fallu changer. Ce changement n’est jamais simple, et le coup de pouce de la monnaie complémentaire apporte l’élan et permet de justifier le changement.
Ainsi plus le client change pour améliorer la performance de ses activités et son bilan environnemental, plus la communauté AES devient intelligente en intégrant cette possibilité de changement, plus AES améliore la performance de la plateforme, appelant de nouvelles solutions de mobilité/immobilité, de nouveaux vecteurs énergétiques. Toutes les industries énergétiques, en contact avec le client en 2012, sont devenues des sous-traitants, intéressées par AES car cette plateforme est une des seules à garantir à l’utilisateur final que chaque molécule est utilisée au maximum de son potentiel, que tout a été évalué avant de proposer un déplacement physique.
Or en 2023, il est impensable de ne pas prendre soin de chaque mégajoule. Personne n’imagine utiliser le carburant comme dans les années 2010.
Amazon Energy Service n’existe pas. Nous avons tous les outils et les connaissances pour créer cette plateforme communautaire, n’attendons pas.
1 commentaire
Amazon Energy existe déjà !
Une compagnie pétrolière nigériane dont le site web ne fonctionne pas : http://www.amazon-energy.com/
Une multi-utilities américaine dont le site web n’existe pas : http://investing.businessweek.com/research/stocks/private/snapshot.asp?privcapId=27475399
Un projet d’ONG au Brésil soutenue pas la « coopération étatsunienne » : http://www.winrock.org.br/media/Amazon%20Energy%20Initiative%20Report%20Version%201.0%20-%20December%202007.pdf
Une boisson énergisante mais biologique : http://www.amazonenergy.com/
Amazon va devoir « arroser » quelques sociétés (comme l’a fait Apple pour les marques iPhone et iCloud) si elle veut récupérer la marque pour se lancer dans le concept décrit par Gabriel.
Plus sérieusement, voici une analyse de la stratégie d’Amazon faite par faberNovel : http://www.slideshare.net/faberNovel/amazoncom-lempire-cach
Ils font également un peu de prospective à 2020 mais ne propose pas AES.