Ne devrait-on pas définir la "sustainability" en regardant en arrière ? Quel est le prix d'un baril de pétrole acceptable par le marché (comme le propose J.M.Chevalier dans un rapport remis à C.Lagarde sur le prix du pétrole, début février 2010) ? Quelle valeur donnera-t-on à ce bien précieux dans seulement 20 ans ? Une voiture dite "propre" aujourd'hui le sera-t-elle dans 5 ou 10 ans ?
Les produits conçus, réalisés et vendus doivent être "durables", le green business est lancé, cela devient de "l'intelligence business". Mais quel est le niveau à atteindre sur les multiples paramètres à surveiller ? Le train bouge : de nouveaux critères, de "nouveaux" polluants (voir ici), de nouveaux liens type énergie vs nourriture vont apparaître et complexifier le système.
En conséquence, la modestie et l'honnêteté devraient s'imposer, et cela pour plusieurs raisons :
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nos connaissances en terme d'impact sanitaires, environnementaux vont augmenter, la voiture "zéro émission", qui déjà n'existe pas aujourd'hui pour le peu que l'on s'intéresse au sujet, existera encore plus difficilement demain, les progrès des uns compensent les progrès des autres,
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les citoyens/consommateurs sont de plus en plus informés, éveillés, conscients. Ils accéderont à des informations aujourd'hui inconnues (de type consommation/pollutions réelles des véhicules, et analyse avec des outils adaptés), créeront des outils nomades pour leur besoin, généreront eux-mêmes des informations de pollution ou trafic (ici et là).
Le consommateur va pouvoir désormais arbitrer avec une grande acuité et sans difficulté ses choix, en étant capable de traiter une grande masse d'information au moment même de son achat sur la base de ses propres critères (ici et là). Il n'acceptera plus des communications erronées, incomplètes, le fera savoir par des tweets. Décidemment, la voiture "zéro émission" n'est pas pour demain…