Extrait du rapport téléchargeable sur le site du CERTU :
Un usage plus important de l’automobile en ville moyenne
À mobilité équivalente, un résident des villes moyennes étudiées fait en moyenne un demi-déplacement en voiture de plus qu’un résident d’une grande agglomération. La densité démographique plus faible et l’offre alternative moins développée expliquent cette spécificité.
Pour le reste, peu de différences significatives par rapport aux grandes agglomérations
Hormis le rapport plus étroit à l’automobile, la mobilité en ville moyenne ressemble à la mobilité en grande agglomération :
- on s’y déplace autant, pour les mêmes raisons et selon les mêmes rythmes ;
- les résidents des centres marchent davantage que ceux de la périphérie ;
- les actifs avec emploi sont plus mobiles et utilisent davantage la voiture, alors que les retraités se déplacent moins mais proportionnellement davantage à pied.
Des pratiques variables selon les territoires
Cette étude révèle les différences de mobilité entre les villes moyennes, en particulier d’usage des modes de transport, et met en évidence quelques uns de leurs déterminants : la densité démographique, l’autonomie ou la dépendance des territoires vis-à-vis des pôles urbains extérieurs, le niveau de l’offre en transports collectifs, le niveau de vie de leurs résidents ou encore la structure démographique de la population.
Recommandations pour la réalisation des EDVM
La mise en parallèle des résultats de mobilité de quinze enquêtes de déplacements en villes moyennes met en évidence la nécessité de travailler sur un périmètre correspondant véritablement à un bassin de vie. Les EDVM de Roanne, où le périmètre d’enquête est trop petit par rapport au bassin de vie, ou de Pompey, territoire périphérique d’un grand pôle urbain, fournissent des résultats peu comparables aux autres agglomérations du fait que leur périmètre ne permet pas d’appréhender pleinement les pratiques de mobilité. Au contraire, un territoire comme celui d’Arles, bien que son étendue le distingue des autres, correspond à une réalité sur le plan des institutions (territoire de SCoT), de la géographie (la Camargue) et des modes de vie. Un périmètre d’enquête plus large que le bassin de vie est ainsi préférable à un périmètre trop restreint qui empêche de comprendre le fonctionnement du territoire à la bonne échelle.