L'article du Monde du même titre analyse grâce à une récente étude "The indian way : lessons for the US", le management à l'indienne dans plusieurs multinationales. Les groupes indiens investissent dans la formation de leurs employés mais pas uniquement … luttent contre la pauvreté, multiplient les fondations, versent des participations à des oeuvres caritatives (voir ici pour TATA), et placent l'employé en premier, le client en second.
Conduite dans une centaine d'entreprises indiennes, cette étude montre que celles-ci refusent, tout d'abord, d'être au seul service du profit de leurs actionnaires, et ont une vision souvent large de leurs "parties prenantes". Car les problèmes à résoudre sont nombreux et les ressources rares. Il faut donc s'appuyer sur des salariés préparés à agir avec métier et créativité. Les dirigeants indiens refusent aussi d'associer la réussite de leur entreprise à leurs seules stratégies. Ils consacrent plus de temps que leurs collègues américains à structurer, mobiliser et coordonner les initiatives de leurs équipes.
C'est dans cet esprit, et pour s'adapter aux contraintes foncières, que Tata aurait conçu sa voiture low cost pour qu'elle puisse être montée et distribuée, non par une chaîne centrale de production, mais par de petits ateliers à travers le pays ou à l'étranger.
L'Inde et ses entreprises inventent de nouveaux produits pour de nouveaux usages, de nouveaux modes de conception, production, commercialisation, de nouveaux modes de management basés sur la confiance et la participation des salariés. Ces modèles sont particulièrement adaptés à leurs environnements. Cette agilité est une force devant les défits qui s'annoncent.