Divisions par 10, 20… des émissions unitaires de polluants réglementés issus des véhicules lourds et légers apportées par les normes Euro, et pourtant la qualité de l’air dans certaines régions urbaines en Europe ne s’améliore pas et ne répond pas aux objectifs européens (voir liste ici). Cela peut même conduire dans certains cas à des procès.
L’exemple de Milan est intéressant puisque l’on vient de voir des problèmes de qualité de l’air ayant amenés à des circulations alternées, malgré la mise en œuvre d’un péage urbain qui apporte quelques améliorations (19% de réduction des PM dans la zone sur une année).
Les écarts entre les émissions mesurées sur cycle d’homologation et celles obtenues en usage réel ne sont pas étrangers à ce constat. La connaissance des émissions réelles apportera des progrès sensibles sur ce point.
En complément, de nouvelles connaissances sur l’impact sanitaire de certains polluants posent de nouvelles questions comme le NO2, aujourd’hui non réglementé directement. En France, l’AFSSET a rendu son rapport demandant des mesures, des programmes de recherche, aux USA, l’EPA vient de rajouter une nouvelle norme qualité de l’air horaire. Coté véhicule, le NO2 sera bientôt mesuré (et non régulé) sur les véhicules lourds pour Euro VI, il faudrait qu’il le soit pour les véhicules légers.
Des émissions polluantes réelles observées à la sortie de l’échappement des véhicules, aux impacts sanitaires, la question des polluants doit sans cesse être reposée en complément des émissions de gaz à effet de serre.