La Banque Mondiale vient de publier la seconde édition du Logistics Performance Index (LPI) développée avec l'aide des logisticiens et de partenaires académiques. L'objectif est de déterminer par pays, plusieurs indicateurs pertinents liés aux transports, aux infrastructures, aux modes d'organisation, aux modèles économiques, puis de les aggréger dans un indicateur global. Cet indicateur vise à refléter la performance de la chaîne logistique dans son ensemble. Pour un même niveau de revenu par habitant, une meilleure chaîne logistique apporte jusqu'à 1% sur le PIB et 2% de commerce supplémentaire.
Ces données sont utiles à la fois pour les acteurs économiques et les gouvernements pour améliorer et faciliter le commerce international, et investir dans les domaines les plus faibles. La France est ainsi classée 17ème (avec une note faible pour les ports) :
La performance de la chaîne logistique est bien stratégique pour de nombreux acteurs :
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Les acteurs économiques "producteur-transformateur" pour lesquels la chaîne logistique joue sur la rentabilité, la qualité des produits/services, les indicateurs RSE. Et si demain, la bonne/mauvaise performance de la chaîne devenait un paramètre clé dans la décision de délocalisation vers des territoires plus efficaces ? obligeant les acteurs publics ?
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Les acteurs publics pour lesquels la chaîne logistique est un paramètre important en matière d'attractivité du territoire d'une part, de création d'emplois, et de qualité de vie des habitants.
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Les citoyens pour lesquels la chaîne logistique joue directement ou indirectement sur la qualité de vie en matière d'accès aux produits/services, d'infrastructures utilisables également pour la mobilité des personnes.
Pour un territoire, l'amélioration de la chaîne logistique nécessite à la fois des actions verticales (par produit/service, par prestataire logistique…), des actions horizontales (par zone géographique, par type d'infrastructure…), et de nouveaux modes de gouvernance. Comment déciderons nous l'implantation des dépôts logistiques ? Est ce sur la base de critères locaux, nationaux, un mix ?
D'une façon plus générale, les biens les plus précieux à optimiser sont, à priori, les infrastructures et l'énergie. Comment choisirons nous en matière de priorité entre un train de fret et un TER à 8h00 ? A qui réservera-t-on le gazole (VP ou camion) ? Comment justifiera-t-on ces choix ?