L’Observatoire Indépendant de la Publicité émane de l’Alliance pour la planète. Il est composé de membres d’associations écologistes, d’associations de consommateurs, de personnalités reconnues dans le domaine de l’environnement, du secteur de la communication et de la publicité, du marketing, et de la recherche. Il milite pour une meilleure et réelle prise en compte de l’environnement en France, en faisant en sorte que soit limité et contrôlé l’impact de la publicité sur l’environnement et stoppée l’utilisation abusive de l’argument écologique.
L’OIP se donne pour missions :
- de lancer des alertes à l’encontre des publicités irresponsables en matière d’environnement, et d’y associer les citoyens ;
- d’assurer une veille sur l’activité publicitaire en France et de fournir une réflexion critique sur la publicité ;
- de présenter chaque année un rapport public « Publicité & Environnement », ainsi que des études issues de la recherche et développement ;
- d’utiliser tout recours contre les publicités non conformes à la réglementation ;
- de décerner des prix aux campagnes publicitaires les plus irresponsables en matière d’environnement ;
L'OIP vient d'afficher les résultats de cette 6ème vague. Elle offre cinq nouveaux annonceurs (Dauna, Whirlpool, Honda, Nivea, Sisley), qui jusque là n’avaient pas été sélectionnés par L’Observatoire Indépendant de la Publicité. De plus, les secteurs à l’affiche sont cette fois-ci très divers, marquant ainsi la diversité des secteurs commerciaux utilisant l’argument écologique: transport, hygiène du corps, alimentation, cosmétique, électro-ménager.
AUDI : la publicité "Économies d’énergie, papier recyclé, tri des déchets … L’Audi A4 TDI 2.0TDIe serait une suite logique" ci dessous induit en erreur par les mots employés, par la composition graphique, affirme quelque chose de vague ou sans preuve, surestime ou exagère le coté réellement vert du produit, met en scène des comportements contraires aux exigences de protection de l'environnement.
HONDA avec "Devenez EGO-responsable" reçoit les mêmes notes …
Les industries automobiles sont passées maîtres dans l'art de la communication, elles y allouent des budgets conséquents. Tous les acteurs de la chaîne y trouvent un rôle, un intérêt, même ceux qui jugent au nom du consommateur. Seul ce dernier, par le biais de l'action politique, pourrait (devrait) se placer en position dominante, être capable de se fédérer avec le minimum d'intermédiaire. Comme l'indique Dominique Desjeux, "La consommation devient un véritable sport de combat !"