C’est une première en Bretagne, et en France : une entreprise privée à vocation de service public fait le choix de partager ses données brutes. Keolis Rennes a décidé de mettre une partie de ses données collectées en interne, en accès libre sur le web (films et nombreuses interviews, voir ici).
La filiale rennaise du premier opérateur privé français de transport public de voyageur a annoncé (en exclusivité à Web Patron!) l’ouverture à la fin du mois de février d’un site internet offrant accès libre à ses données brutes. L’intérêt : Mettre à la disposition du public des quantités astronomiques de données à traiter.
Des chiffres, des dates, lieux, évènements qui sont autant de matière première pour des études sociales, géographiques, économiques etc. Une manne également pour les entreprises, pour les études de marché et pour déceler des opportunités d’affaires.
En prenant l’initiative d’ouvrir ses archives numériques au grand public, Keolis rompt avec une longue tradition française de cloisonnement et de protection des données. Selon le GFII, Groupement Français de l’Industrie et de l’Information, dont la mission est de favoriser l’échange d’information, le mouvement est en marche, mais il est encore trop lent.
L’ouverture des données représente davantage qu’une simple évolution libérale – au sens américain du terme- de l’usage des données privées ou publiques . C’est un bouleversement de l’ordre établi, et un pari sur le futur. Ce point a déjà été largement abordé sur ce blog, tant au niveau de l'autorité (voir ici), que du citoyen (voir ici) ou des usages complémentaires (voir ici).