Accueil IFP Sessions : "Quelles technologies pour diversifier les carburants dédiés au transport ?"

IFP Sessions : "Quelles technologies pour diversifier les carburants dédiés au transport ?"

par Gabriel PLASSAT

Les décennies à venir devront, de manière urgente, considérer les carburants alternatifs produits à partir de gaz naturel, de charbon, de biomasse ou d’hydrogène comme un impératif, pour venir compléter les carburants conventionnels à base de pétrole utilisés pour le transport. Demande mondiale de carburants en forte croissance, pic de production de pétrole conventionnel, facteurs environnementaux critiques et difficulté de substituer rapidement et à grande échelle les carburants à base de pétrole, sont autant d’incitations à diversifier les carburants dédiés au transport en développant des filières alternatives.

 

Les IFP Sessions organisées sur le site de Rueil-Malmaison de l’IFP le 9 décembre 2009, ont fait état des technologies nécessaires à la production de carburants alternatifs issus du gaz naturel, du charbon, de la biomasse et de l’hydrogène. Elles portaient également sur les attentes des producteurs et des utilisateurs et les solutions pour y répondre. Des conférences tenues par des acteurs de premier plan et des débats d’experts donnaient aux participants une perspective d’avenir quant aux voies existantes et émergentes susceptibles de mener aux carburants alternatifs.

 

L’ensemble des présentations est disponible ici. Ce séminaire a largement abordé les technologies à développer, mais très peu les changements d’usage des véhicules et de la mobilité en général. Même si ces changements sont, à l’échelle mondiale, marginaux, certains sont à considérer car ils permettront, à terme, de faire pénétrer de « nouveaux » carburants.

Au final, de nombreuses solutions technologiques ont été présentées comme le Coprocessing BtL + CtL avec CCS. Devant les contraintes économiques, l’idée est de coupler l’usage du charbon – notamment aux USA (mais il est également possible d’utiliser d'autres sources fossilles comme le "fond de baril" dont plus personne ne veut en Europe), de la biomasse (dont les coûts sont supérieurs, et dont les contraintes logistiques ne sont pas résolues), et de rajouter un système de capture / séquestration du CO2. L’ensemble de cette usine permet d’assurer un bilan [€ / CO2 ] intéressant, d’être souple aux fluctuations des prix des matières premières en étant versatile, d’utiliser un peu de renouvelable, mais d'avoir des bilans environnementaux complexes …

 

En effet, aucun système n’a présenté de bilan complet multicritères (GES, polluants, indépendance, utilisation des ressources en eau, en biomasse …), permettant de comparer ces performances, pour, ensuite engager un processus de choix, localement, en fonction des territoires, des ressources, des besoins de la société.

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