Définition open-source / logiciel libre (source : wiki, www.apitux.org)
Un logiciel libre est un logiciel dont la licence dite libre donne à chacun (et sans contrepartie) le droit d'utiliser, d'étudier, de modifier, de dupliquer, et de diffuser (donner et vendre) le dit logiciel. Richard Stallman a formalisé la notion de logiciel libre dans la première moitié des années 1980 puis l'a popularisée avec le projet GNU et la Free Software Foundation (FSF). Les logiciels libres constituent une alternative à ceux qui ne le sont pas, qualifiés de « propriétaires ».
Depuis la fin des années 1990, le succès des logiciels libres, notamment de GNU/Linux, suscite un vif intérêt dans l'industrie informatique et les médias. De même, les libertés définies par un logiciel libre sont bien plus étendues que le simple accès au code-source, ce qu'on appelle souvent logiciel « à source ouverte » ou Open Source. Le logo copyleft (« gauche d'auteurs » ou « laisser copier », les 2 traductions sont possibles) symbolise l'obligation de conserver le droit de copier. Toutefois, la notion formelle de logiciel Open Source telle qu'elle est définie par l'Open Source Initiative est reconnue comme techniquement comparable au logiciel libre.
Il ne faut pas confondre logiciel libre et logiciel gratuit. Le logiciel libre se définit à partir de quatre libertés fondamentales. Les enjeux du logiciel libre sont importants, notamment par rapport à la problématique des formats de fichiers. Il s'agit avant tout d'un problème politique comme l'explique très bien le député péruvien Villanueva Nunez dans sa lettre à Microsoft. Les libertés du logiciel libre sont protégées par des licences. On voit se développer une économie du logiciel libre.
Pour franchir le pas en douceur, vous pouvez expérimenter des logiciels libres sur votre système Windows. La suite bureautique Openoffice.org vous offre un traitement de texte, un tableur, un logiciel de présentation et un outil de dessin vectoriel basés sur des formats de fichiers ouverts. Le navigateur web Mozilla Firefox respecte les standards du web et vous permet de naviguer en toute sécurité. Lorsqu'on parle de logiciel libre, on pense souvent au système GNU-Linux. Il s'agit d'un système d'exploitation développé depuis 1991 sous licence libre. Pour l'installer, vous devez choisir une distribution comme Debian ou Ubuntu.
Le cas des logiciels libres, une nouvelle économie ? (source : Un autre monde est possible selon André Gorz et le logiciel libre, 2007)
L’économie de la connaissance se donne ainsi pour base une richesse ayant vocation d’être un bien commun, et les brevets et copyrights censés le privatiser n’y changent rien ; l’aire de la gratuité s’étend irrésistiblement. L’informatique et internet minent le règne de la marchandise à sa base. Tout ce qui est traduisible en langage numérique et reproductible, communicable sans frais tend irrésistiblement à devenir un bien commun, voire un bien commun universel quand il est accessible à tous et utilisable par tous. N’importe qui peut reproduire avec son ordinateur des contenus immatériels comme le design, les plans de construction ou de montage, les formules et équations chimiques ; inventer ses propres styles et formes ; imprimer des textes, graver des disques, reproduire des tableaux. Plus de 200 millions de références sont actuellement accessibles sous licence « créative commons ». Au Brésil, où l’industrie du disque commercialise 15 nouveaux CD par an, les jeunes des favelas en gravent 80 par semaine et les diffusent dans la rue. L’autoproduction et le recyclage des ordinateurs par exemple, sont soutenus par le gouvernement : il s’agit de favoriser « l’appropriation des technologies par les usagers dans un but de transformation sociale ». Si bien que les trois quarts de tous les ordinateurs produits au Brésil en 2004/5 étaient autoproduits. Le gouvernement soutient les coopératives et groupements informels d’autoproduction pour l’auto approvisionnement.
Pour la mobilité, Quels avantages ? Quelles conséquences ?
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Redonner du poids au consommateur/citoyen dans la définition des produits de consommation dont ceux liés à la mobilité,
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Donc placer l’efficacité énergétique au centre des performances,
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Et laisser le consommateur arbitrer lui-même des choix de type confort/efficacité
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Conduisant à un changement de modèle économique, donc des jeux d’acteurs.
L’utilisation de logiciels « open-source » dans la mobilité (la première phase)
Sur i-phone, des outils gratuits utilisant des données « temps réel » sur les véhicules en circulation (transports publics dans un 1er temps, puis véhicules privés) se développent déjà actuellement : www.avego.com. La mobilité peut donc s'appuyer sur les TIC pour se développer et effectuer sa transition. Les pas de temps de renouvellement des technologies et de pénétration sont nettement plus rapides que ceux issus des industries autmobiles.
L’utilisation d’une approche « open-source » dans la conception de véhicule standard (la deuxième phase) :
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Fiat au Brésil propose aux consommateurs de donner leur avis et des idées sur un nouveau modèle à venir.
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Pourquoi au Brésil, ce n’est pas le hasard … : voir A.Gorz
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Fiat précurseur ? Fiat a été le premier à proposer au consommateur d’analyser sa consommation réelle, de la partager avec d’autres,
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Conséquences : faibles à priori car les industriels continuent à proposer des véhicules en intégrant tout ou partie des propositions. Mais cela peut initier chez le consommateur un besoin plus fort de définir le véhicule dont on a réellement et uniquement besoin.
La conception de véhicule « open-source » et leur intégration dans la mobilité (la troisième phase)
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c,mm,n en Hollande a développé et propose un l’outil de conception partagé …
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pourquoi la hollande, ce n’est pas le hasard…Ce pays n’a pas d’industrie automobile, donc peut plus facilement partir de la feuille blanche. La mobilité est très axée sur les transports en commun et le vélo, et moins sur l’automobile.
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Le passage au véhicule électrique simplifie beaucoup cette démarche, en rendant possible la conception et la fabrication de « véhicule » hors usine, ou par de petits constructeurs locaux. Ceci nécessite l’utilisation de moteur et batterie fabriqués à grande échelle. Ces « véhicules » dédiés à des usages urbains pourraient bénéficier de normes adaptées (type Keicar japonais).
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Conséquences : Importantes puisque le consommateur devient acteur, définissant le produit adapté à ses besoins. La réparation, la réutilisation seront également intégrées et développées. Le couplage d’un véhicule open source avec des logiciels de gestion de flotte également open source se fera naturellement.
Pour finir, il faut retenir cette citation de A.Gorz : "Je ne dis pas que ces transformations radicales se réaliseront. Je dis seulement que, pour la première fois, nous pouvons vouloir qu’elles se réalisent.Les moyens en existent ainsi que les gens qui s’y emploient méthodiquement. Il est probable que ce seront des Sud-Américains ou des Sud-Africains qui, les premiers, recréeront dans les banlieues déshéritées des villes européennes les ateliers d’autoproduction de leur favela ou de leur township d’origine."