{"id":849,"date":"2010-01-05T16:16:44","date_gmt":"2010-01-05T16:16:44","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=849"},"modified":"2010-01-05T16:16:44","modified_gmt":"2010-01-05T16:16:44","slug":"le-plan-de-deplacements-inter-entreprises-un-outil-de-management-de-la-mobilite-sur-les-zones-dactivites-guide-pdf","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2010\/01\/le-plan-de-deplacements-inter-entreprises-un-outil-de-management-de-la-mobilite-sur-les-zones-dactivites-guide-pdf.html","title":{"rendered":"Le Plan de d\u00e9placements inter-entreprises, un outil de management de la mobilit\u00e9 sur les zones d'activit\u00e9s"},"content":{"rendered":"
Depuis un demi-si\u00e8cle, l\u2019extension spatiale des villes en France s\u2019est effectu\u00e9e principalement dans les couronnes p\u00e9riurbaines, sous la forme de lotissements de maisons individuelles et de zones d\u2019activit\u00e9s pour l\u2019accueil des entreprises. <\/p>\n Dans le domaine des transports, particuli\u00e8rement concern\u00e9, il s\u2019agit de r\u00e9duire de 20% les \u00e9missions de GES d\u2019ici \u00e0 2020 afin de les ramener au niveau atteint en 1990. En effet, le transport, principalement le transport routier, est l\u2019un des secteurs les plus consommateurs d\u2019\u00e9nergie fossile, et contribue fortement \u00e0 augmenter l\u2019effet de serre. Aussi, il est n\u00e9cessaire de mettre en place des solutions de transport alternatives ou compl\u00e9mentaires, tant en termes de mobilit\u00e9 des personnes que de transport de marchandises, et de les accompagner par des politiques d\u2019am\u00e9nagement et d\u2019urbanisme plus adapt\u00e9es.<\/p>\n S\u2019agissant du transport des personnes, si les progr\u00e8s technologiques laissent entrevoir des gains cons\u00e9quents en termes de niveau d\u2019\u00e9mission des v\u00e9hicules, d\u2019am\u00e9lioration de la gestion des r\u00e9seaux ou encore d\u2019int\u00e9gration de l\u2019information des voyageurs, ces progr\u00e8s demeureront probablement insuffisants \u00e0 court terme. Par cons\u00e9quent le sc\u00e9nario le plus adapt\u00e9 pour demain repose sur un \u00ab mix \u00bb entre introduction progressive de v\u00e9hicules plus propres et maitrise de la demande de d\u00e9placements, d\u00e9veloppement des transports collectifs, usage partag\u00e9 (autopartage, covoiturage<\/span>), red\u00e9couverte des modes \u00ab doux \u00bb<\/span>. Parall\u00e8lement, les solutions \u00e9mergentes li\u00e9es aux technologies de l\u2019information<\/span> et de la communication<\/span>, comme le t\u00e9l\u00e9travail, pourraient \u00e9galement jouer un r\u00f4le dans l\u2019\u00e9volution des pratiques. De telles \u00e9volutions impliquent un effort important \u00e0 la fois individuel et collectif. Cette r\u00e9flexion trouve en particulier sa pertinence \u00e0 l\u2019\u00e9chelle des zones d\u2019activit\u00e9s<\/span>, pour lesquelles les probl\u00e9matiques d\u2019accessibilit\u00e9 et de mobilit\u00e9 des personnes constituent un levier fort d\u2019attractivit\u00e9.<\/span> En effet celles-ci ont souvent \u00e9t\u00e9 am\u00e9nag\u00e9es sans tenir r\u00e9ellement compte de ces enjeux : desserte en transports en commun souvent insuffisante, voirie inadapt\u00e9e \u00e0 la circulation pi\u00e9tonne ou cycliste, peu de liaisons de proximit\u00e9 avec les services ferroviaires ou fluviaux, etc. Une situation qui se traduit pour les usagers par un recours indispensable \u00e0 l\u2019automobile.<\/p>\n Ce constat fait apparaitre la n\u00e9cessit\u00e9 de mobiliser les entreprises<\/span> implant\u00e9es sur une m\u00eame zone, afin qu\u2019elles mutualisent leurs r\u00e9flexions et leurs moyens, ce qui leur permet de constituer une taille critique facilitant la mise en \u0153uvre de solutions alternatives, et leur conf\u00e8re une l\u00e9gitimit\u00e9 aupr\u00e8s des Autorit\u00e9s Organisatrices des Transports et des pouvoirs publics. L\u2019association Or\u00e9e, en partenariat avec l\u2019ADEME<\/strong> vient de publier un guide intitul\u00e9 : le Plan de d\u00e9placements inter-entreprises : un outil de management de la mobilit\u00e9 sur les zones d\u2019activit\u00e9s<\/span><\/strong>.<\/p>\n
Or le nombre de d\u00e9placements ne cesse de cro\u00eetre, les trajets s\u2019allongent, la pollution gagne les centres urbains et la congestion routi\u00e8re des villes augmente. De plus, l\u2019ins\u00e9curit\u00e9 routi\u00e8re<\/span> reste une pr\u00e9occupation forte. Enfin l\u2019\u00e9talement urbain et son corollaire, l\u2019essor de la d\u00e9pendance \u00e0 l\u2019automobile, sont aujourd\u2019hui remis en question par les consid\u00e9rations environnementales. De nouveaux objectifs sont fix\u00e9s dans la loi de programmation relative \u00e0 la mise en \u0153uvre du Grenelle de l\u2019environnement publi\u00e9e le 3 ao\u00fbt 2009. Les sch\u00e9mas urbains doivent ainsi \u00eatre \u00e0 pr\u00e9sent repens\u00e9s \u00e0 la lumi\u00e8re de deux imp\u00e9ratifs : la r\u00e9duction des \u00e9missions de gaz \u00e0 effet de serre (GES) et la r\u00e9duction de la consommation de foncier agricole et forestier<\/span>.<\/p>\n
En ce qui concerne les politiques d\u2019am\u00e9nagement et d\u2019urbanisme, le d\u00e9fi est double : il s\u2019agit de retravailler les liens entre les espaces p\u00e9riph\u00e9riques et les villes centres<\/span>, et de r\u00e9introduire des fonctions urbaines compatibles en zones denses. Ainsi, les politiques de zonage, qui ont contribu\u00e9 \u00e0 un \u00e9loignement excessif de l\u2019emploi et de l\u2019habitat et \u00e0 la dissolution de l\u2019espace public, doivent laisser place \u00e0 l\u2019id\u00e9e de mixit\u00e9 fonctionnelle<\/span>, avec des espaces de vie combinant activit\u00e9s \u00e9conomiques, commerciales, services aux personnes et habitat, dans une logique de proximit\u00e9 <\/span>impliquant une r\u00e9duction des d\u00e9placements.<\/p>\n
Ces d\u00e9marches collectives peuvent prendre la forme d\u2019un Plan de d\u00e9placements inter-entreprises (PDIE)<\/strong>. A la suite d\u2019une phase de diagnostic et d\u2019\u00e9valuation des besoins, les actions d\u00e9ploy\u00e9es rel\u00e8veront de mesures dites \u00ab douces \u00bb (promotion des modes doux, services de covoiturage, d\u2019autopartage, etc.) et participeront \u00e0 l\u2019initiation de mesures de long terme dites \u00ab dures \u00bb, impliquant plus fortement les acteurs publics (r\u00e9organisation de l\u2019offre de transports collectifs, am\u00e9nagements, infrastructures, etc.).<\/p>\n