{"id":837,"date":"2010-01-25T10:05:26","date_gmt":"2010-01-25T10:05:26","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=837"},"modified":"2010-01-25T10:05:26","modified_gmt":"2010-01-25T10:05:26","slug":"autopartage-prive","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2010\/01\/autopartage-prive.html","title":{"rendered":"Autopartage priv\u00e9"},"content":{"rendered":"

ADETEC<\/a><\/strong> a r\u00e9alis\u00e9 une \u00e9tude (disponible ici<\/a><\/span><\/strong>) dans le cadre du PREDIT suivie par l'ADEME et le MEEDDM. L\u2019autopartage dans la sph\u00e8re priv\u00e9e est la mise en commun d\u2019un ou plusieurs v\u00e9hicules, utilis\u00e9s par des amis, des voisins ou des proches pour des trajets diff\u00e9rents \u00e0 des moments diff\u00e9rents. Il se distingue des services d\u2019autopartage, qui sont des syst\u00e8mes de location de courte dur\u00e9e, g\u00e9r\u00e9s par une entreprise ou une association et r\u00e9serv\u00e9s aux personnes abonn\u00e9es au service.<\/span><\/p>\n

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\"Autop2\"<\/span><\/p>\n

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En 2009, 24 villes fran\u00e7aises disposent d\u2019un ou plusieurs services d\u2019autopartage. Il s\u2019agit pour l\u2019essentiel de tr\u00e8s grandes villes. Les stations d\u2019autopartage sont implant\u00e9es pour l\u2019essentiel dans les centres-villes. En 2008, les services d\u2019autopartage totalisaient 570 v\u00e9hicules et 9 400 abonn\u00e9s, dont environ la moiti\u00e9 \u00e0 Paris. Ces chiffres sont en croissance assez rapide. Ils se situent toutefois encore assez loin de pays comme la Suisse (100 000 abonn\u00e9s pour 10 millions d\u2019habitants). Dans la plupart des cas, les abonn\u00e9s peuvent emprunter un v\u00e9hicule 24h\/24, ce qui constitue une des cl\u00e9s du succ\u00e8s de ce type de service. L\u2019utilisation du service est factur\u00e9e \u00e0 la fois au kilom\u00e8tre et \u00e0 l\u2019heure. Nous avons \u00e9valu\u00e9 le co\u00fbt de deux utilisations types (repr\u00e9sentant 2 400 et 4 800 km par an) dans 4 villes fran\u00e7aises : rapport\u00e9 au kilom\u00e8tre, le co\u00fbt varie entre 0,54 et 0,77 \u20ac\/km.<\/span><\/p>\n

En extrapolant, nous avons pu estimer l\u2019autopartage dans la sph\u00e8re priv\u00e9e en France entre 10 000 et 20 000 v\u00e9hicules, conduits par 35 000 \u00e0 70 000 personnes.<\/span><\/p>\n

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L\u2019autopartage r\u00e9sulte g\u00e9n\u00e9ralement du rapprochement entre un propri\u00e9taire se servant peu de son v\u00e9hicule et des utilisateurs en ayant besoin pour certains d\u00e9placements infaisables autrement. Dans les 3\/4 des cas, le v\u00e9hicule partag\u00e9 appartenait \u00e0 un des membres avant l\u2019autopartage. Seulement 3 v\u00e9hicules ont \u00e9t\u00e9 achet\u00e9s sp\u00e9cialement pour l\u2019autopartage. Les principales motivations de d\u00e9part des autopartageurs sont :<\/span><\/p>\n

– l\u2019optimisation de l\u2019usage du v\u00e9hicule,<\/span><\/p>\n

– les \u00e9conomies,<\/span><\/p>\n

– la d\u00e9marche collective, la mutualisation, le \u00ab faire ensemble \u00bb.<\/span><\/p>\n

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En moyenne, chaque v\u00e9hicule partag\u00e9 est utilis\u00e9 par 3 m\u00e9nages et conduit par 3,5 conducteurs diff\u00e9rents. L\u2019autopartage se fait en g\u00e9n\u00e9ral entre personnes qui se connaissaient bien avant m\u00eame de partager le v\u00e9hicule (amis, famille, coll\u00e8gues). Les utilisateurs n\u2019habitent pas forc\u00e9ment \u00e0 proximit\u00e9 imm\u00e9diate du v\u00e9hicule partag\u00e9. Plus de la moiti\u00e9 d\u2019entre eux sont \u00e0 plus d\u2019un kilom\u00e8tre.<\/span><\/p>\n

\"Autop1\"<\/a> 
<\/span>Seulement 4 autopartages sur 20 fonctionnent sous statut associatif. Les 16 autres se font sans aucune structure juridique sp\u00e9cifique. Le fonctionnement de l\u2019autopartage est bas\u00e9 sur la confiance<\/a><\/span><\/strong>. Seulement 6 groupes ont r\u00e9dig\u00e9 un document \u00e9crit, formalisant de mani\u00e8re plus ou moins compl\u00e8te les r\u00e8gles de fonctionnement.<\/span><\/p>\n


<\/span>Les frais sont partag\u00e9s de mani\u00e8re tr\u00e8s variable. Dans 10 groupes, les utilisateurs et le propri\u00e9taire du <\/span>v\u00e9hicule partagent tous les frais. Dans 6 autres, seulement certaines charges sont partag\u00e9es. Dans 3 <\/span>autres, les utilisateurs ne paient que l\u2019essence. Dans tous les cas, les modalit\u00e9s retenues satisfont les <\/span>int\u00e9ress\u00e9s, car d\u2019autres \u00e9changes (mat\u00e9riels, sous forme de services ou informels) \u00e9quilibrent la <\/span>relation. On observe par ailleurs que, par rapport au pr\u00eat de v\u00e9hicule, l\u2019autopartage permet de lever le <\/span>tabou du co\u00fbt de la voiture, les propri\u00e9taires et les utilisateurs trouvant tous avantage \u00e0 fonctionner avec le \u00ab juste prix \u00bb. La gestion de l\u2019autopartage prend g\u00e9n\u00e9ralement moins d\u2019une demi-heure par mois. Cette gestion est assur\u00e9e b\u00e9n\u00e9volement, le plus souvent par le propri\u00e9taire du v\u00e9hicule. Aucune compagnie d\u2019assurances ne propose de contrat adapt\u00e9 \u00e0 l\u2019autopartage dans la sph\u00e8re priv\u00e9e. Il en r\u00e9sulte des difficult\u00e9s pour faire figurer les noms de tous les conducteurs sur le contrat et, surtout, des cons\u00e9quences s\u00e9rieuses en terme de malus, en cas d\u2019accident responsable. En effet, le malus est affect\u00e9 au v\u00e9hicule et non au conducteur. Si un utilisateur du v\u00e9hicule a un accident responsable, le malus peut avoir des r\u00e9percussions pendant plus de 20 ans et engendrer un surco\u00fbt cumul\u00e9 pouvant atteindre 2 000 \u20ac, \u00e0 la charge du propri\u00e9taire du v\u00e9hicule. Peu de groupes d\u2019autopartage ont r\u00e9fl\u00e9chi \u00e0 ces cons\u00e9qu
\nences financi\u00e8res. Toutefois, la plupart d\u2019entre eux pensent qu\u2019ils trouveraient un arrangement amiable si un accident responsable survenait. Le v\u00e9hicule est r\u00e9serv\u00e9 par t\u00e9l\u00e9phone, de vive voix ou par mail, suivant les cas. Il est assez rare que deux autopartageurs aient besoin du v\u00e9hicule en m\u00eame temps (2 \u00e0 3 fois par an, en moyenne). Si tel est le cas, une solution amiable est g\u00e9n\u00e9ralement trouv\u00e9e. La plupart des groupes d\u2019autopartage utilisent un carnet de bord dans lequel sont not\u00e9s \u00e0 chaque utilisation la date, le nom de l\u2019utilisateur et le kilom\u00e9trage de d\u00e9part et d\u2019arriv\u00e9e.<\/span><\/p>\n

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Les v\u00e9hicules partag\u00e9s effectuent en moyenne 12 500 km, soit presque autant que la moyenne nationale (13 000 km). Le kilom\u00e9trage annuel m\u00e9dian est de 4 000 km pour les propri\u00e9taires, 5 000 km pour les copropri\u00e9taires et 1 000 km par utilisateur. Les propri\u00e9taires utilisent le v\u00e9hicule partag\u00e9 en moyenne 1 fois par semaine, les copropri\u00e9taires 2 fois par mois et les utilisateurs 1 \u00e0 2 fois par mois. Les v\u00e9hicules partag\u00e9s sont utilis\u00e9s majoritairement le week-end et le soir, essentiellement pour des d\u00e9placements priv\u00e9s (activit\u00e9 sportive ou culturelle, sortie en soir\u00e9e, achats volumineux, d\u00e9part en week-end\u2026). Dans tous les cas, plus que la faible fr\u00e9quence d\u2019utilisation, c\u2019est la compl\u00e9mentarit\u00e9 des besoins qui constitue la condition de base de l\u2019autopartage.<\/span><\/p>\n

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5 des 15 propri\u00e9taires interrog\u00e9s auraient vendu leur voiture s\u2019ils ne l\u2019avaient pas partag\u00e9e. Au moins 4 utilisateurs auraient achet\u00e9 une voiture s\u2019ils n\u2019en avaient pas trouv\u00e9 une \u00e0 partager. Par ailleurs, au moins 4 utilisateurs ont vendu leur voiture avant d\u2019entrer dans l\u2019autopartage priv\u00e9. Au total, les 20 groupes d\u2019autopartage ont permis d\u2019\u00e9conomiser au moins 5 v\u00e9hicules. Le chiffre est encore plus \u00e9lev\u00e9 si l\u2019on consid\u00e8re que l\u2019autopartage \u00e9vite sur le long terme aux utilisateurs d\u2019acheter une voiture. Dans la moiti\u00e9 des cas et notamment chez la majorit\u00e9 des propri\u00e9taires, l\u2019autopartage n\u2019a eu aucune influence sur l\u2019usage de la voiture. Cela traduit \u00e0 la fois une bonne disponibilit\u00e9 des v\u00e9hicules partag\u00e9s et une pratique importante des modes alternatifs \u00e0 la voiture (transports en commun, v\u00e9lo et marche \u00e0 pied) laquelle n\u2019a pas attendu l\u2019autopartage pour se d\u00e9velopper. Un tiers des autopartageurs ont r\u00e9duit leur usage de la voiture, par rapport \u00e0 la situation ant\u00e9rieure (propri\u00e9taires) ou par rapport ce qu\u2019ils auraient fait sans l\u2019autopartage (3 utilisateurs et 1 copropri\u00e9taire qui, sans l\u2019autopartage, auraient achet\u00e9 leur propre voiture). Enfin, 5 autopartageurs ont l\u00e9g\u00e8rement augment\u00e9 leur usage de la voiture. L\u2019autopartage leur permet d\u2019effectuer des d\u00e9placements qu\u2019ils n\u2019auraient pas pu faire autrement. Il r\u00e9pond donc \u00e0 un vrai besoin et, dans les 5 cas, l\u2019usage de la voiture est faible. Pour tous, l\u2019usage des modes alternatifs est confort\u00e9 sur le long terme.<\/span><\/span><\/p>\n

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Conseils aux personnes int\u00e9ress\u00e9es par l\u2019autopartage<\/span><\/strong><\/p>\n

Les autopartageurs encouragent les personnes int\u00e9ress\u00e9es par cette formule \u00e0 leur embo\u00eeter le pas : \u00ab Essayez, c\u2019est tr\u00e8s simple \u00bb<\/em>, \u00ab On garde une grande libert\u00e9 et un grand confort \u00bb<\/em>, etc. Leurs principales recommandations et conseils portent sur les points suivants :<\/span><\/p>\n

– r\u00e8gles de fonctionnement et de partage des frais d\u00e9finies d\u00e8s le d\u00e9part et accept\u00e9es de tous,<\/span><\/p>\n

– confiance et respect mutuels,<\/span><\/p>\n

– besoins mod\u00e9r\u00e9s et compatibles de la voiture,<\/span><\/p>\n

– vision utilitariste de la voiture<\/a><\/span><\/strong>.<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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