{"id":802,"date":"2010-02-13T19:05:40","date_gmt":"2010-02-13T19:05:40","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=802"},"modified":"2010-02-13T19:05:40","modified_gmt":"2010-02-13T19:05:40","slug":"is-it-business-or-philanthropy","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2010\/02\/is-it-business-or-philanthropy.html","title":{"rendered":"Apr\u00e8s la microfinance, la microphilanthropie ?"},"content":{"rendered":"
Pourquoi s'int\u00e9resser \u00e0 la philanthropie dans la mobilit\u00e9 (d\u00e9j\u00e0 un peu abord\u00e9 ici<\/a><\/span><\/strong>) ? Parce qu'en agissant du cot\u00e9 de l'offre (industries) et de la demande (consommateur), elle pourrait permettre de faire p\u00e9n\u00e9trer massivement des solutions aujourd'hui marginales en s'int\u00e9ressant aux plus faibles et en restaurant du lien social<\/strong>. Mais aussi parce qu'elle va se fondre dans la communication des entreprises, parce que le don et le produit seront vendus ensemble, nous avons tous int\u00e9r\u00eat \u00e0 bien comprendre cette philanthropie 2.0, sujet central du blog La Fontaine de Pierre<\/a><\/span><\/strong>. Il faudra ensuite tenter d'en pr\u00e9voir les effets, les limites, les risques et les opportunit\u00e9s.<\/p>\n Du grec philos<\/em> (ami), et anthropos<\/em> (homme), la philanthropie est la philosophie ou doctrine de vie qui met l'humanit\u00e9 au premier plan de ses priorit\u00e9s. Un philanthrope cherche \u00e0 am\u00e9liorer le sort de ses semblables par des multiples moyens, et ce de mani\u00e8re d\u00e9sint\u00e9ress\u00e9e.<\/p>\n<\/p>\n <\/p>\n Et c'est dans le pays le plus lib\u00e9ral que la philanthropie s'exprime le plus ! Avec des ressources de 866 milliards de dollars, l\u2019\u00e9conomie \u00e0 but non lucratif repr\u00e9sente pr\u00e8s de 8,5 % du Produit Int\u00e9rieur Brut (PIB) des Etats-Unis – davantage que le PIB de pays comme le Canada, l\u2019Australie ou le Mexique. Elle emploie 11 millions de salari\u00e9s, soit 7 % de la population active – trois fois plus que l\u2019agriculture (voir ici<\/a><\/span><\/strong>). Est ce que les Am\u00e9ricains sont plus g\u00e9n\u00e9reux ? Ceci s'explique en partie par un Etat moins pr\u00e9sent aupr\u00e8s des plus faibles, mais pas uniquement …<\/p>\n Regardons du cot\u00e9 de la demande, les consommateurs\/citoyens.<\/strong> Dans le m\u00e9tro, admettons que la distance normale ordinairement admise pour tenir la porte \u00e0 celui qui nous suit soit de dix pas. Si on la retient au-del\u00e0 de cette distance, on engage g\u00e9n\u00e9ralement un processus \u00e9tonnant : la personne qui suit montre qu\u2019elle se presse en acc\u00e9l\u00e9rant le pas de mani\u00e8re saccad\u00e9e et en adressant un sourire un peu contraint. Quand elle arrive enfin \u00e0 la porte, elle remercie sinc\u00e8rement. Elle se sent alors g\u00e9n\u00e9ralement oblig\u00e9e de tenir \u00e0 son tour la porte au suivant, un peu plus longuement que ne le prescrivent les conventions, comme si elle souhaitait transmettre notre don \u00e0 un autre, aux autres. En donnant, on modifie ainsi assez ais\u00e9ment le sch\u00e9ma conventionnel des relations dans les transports en commun et ailleurs : on am\u00e8ne l\u2019autre \u00e0 donner \u00e0 son tour, \u00e0 soi et \u00e0 d\u2019autres. Le don, les actions "anti-utilitaristes" sont le sujet central du MAUSS<\/a><\/span><\/strong> (Mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences sociales) d'o\u00f9 j'ai tir\u00e9 cet exemple.<\/p>\n Pourquoi \u00e9crire un article sur Wikip\u00e9dia ? pas d'argent, uniquement le sentiment d'avoir particip\u00e9 \u00e0 une oeuvre collective, n'est ce pas de la \u00b5philanthropie ? Ceci est le sujet du livre de Y.Benkler (ici<\/a><\/span><\/strong>) qui a d\u00e9cortiqu\u00e9 les raisons pour lesquelles des personnes effectuent un travail sans attendre de r\u00e9mun\u00e9ration. Cette \u00b5philanthropie se diffuse gr\u00e2ce \u00e0 internet, r\u00e9seau qui connecte pour la premi\u00e8re fois le diffus<\/strong>. Et demain ? encore plus d'information partag\u00e9e, coproduite, des objets en partage (v\u00e9lo, puis voiture), cr\u00e9ation d'un march\u00e9 spot des places libres dans les voitures pour mettre en relation offre et demande (covoiturage dynamique) … La philanthropie peut s'\u00e9tendre sans limite.<\/p>\n Du cot\u00e9 de l'offre, les entreprises. <\/strong>Les possibilit\u00e9s sont \u00e9galement infinies, sous forme de marketing, de strat\u00e9gie, de gestion du personnel. Starbuck<\/a><\/strong><\/span> fait du commerce \u00e9quitable et de la couverture sant\u00e9 pour ses employ\u00e9s, une strat\u00e9gie, un marketing, un acte altruiste ? Tout cela \u00e0 fois, et cela fonctionne. Le pays qui a invent\u00e9 la \u00b5finance, fait \u00e9merg\u00e9 de nouvelles valeurs dans l'entreprise (article complet ici<\/a><\/span><\/strong>), de nouvelles m\u00e9thodes pour coupler profit et social :<\/p>\n Following the model pioneered by microfinance institutions, a group of entrepreneurs across the country are setting up firms that seek to fulfil the twin aims of making profit while providing social uplift.[…] \u201cWe are right at the inflexion point and will see the emergence of more social ventures that will raise commercial capital to build for-profit businesses and investors willing to take the risk of investing in such enterprises,\u201d says Vineet Rai, founder and chief executive officer of Aavishkaar Venture Management Services, who pioneered the trend of making risk capital available to entrepreneurs aiming at helping society with their business. <\/p>\n<\/blockquote>\n Et invente ainsi de nouveaux m\u00e9tiers, de nouvelles pratiques pour relier, informer le diffus :<\/p>\n\n
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