{"id":797,"date":"2010-02-17T15:34:39","date_gmt":"2010-02-17T15:34:39","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=797"},"modified":"2010-02-17T15:34:39","modified_gmt":"2010-02-17T15:34:39","slug":"vers-la-sante-20","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2010\/02\/vers-la-sante-20.html","title":{"rendered":"Vers la sant\u00e9 2.0"},"content":{"rendered":"

Imaginons que l'on soit capable de quantifier les gains apport\u00e9s par la pratique quotidienne des modes doux dits aussi actifs et de les int\u00e9grer dans les m\u00e9canismes existants (Certificat Economie d'Energie, TGAP, taxe carbone, mais aussi assurance maladie …) : gains \u00e9conomiques "directs", gains en terme de sant\u00e9 donc de co\u00fbts \u00e9vit\u00e9s "priv\u00e9s" mais aussi "publics", gain en terme de pollution donc de co\u00fbts "publics", gain en terme de consommation d'\u00e9nergie et d'\u00e9missions de CO2. Compte tenu des b\u00e9n\u00e9fices \u00e9conomiques directs et indirects, publics et priv\u00e9s, des m\u00e9canismes de type PPP (partenariat public priv\u00e9) pourraient se mettre en oeuvre pour que "naturellement" se d\u00e9veloppent ces pratiques. Des compagnies d'assurance maladie publiques ou priv\u00e9es pourraient ainsi financer des pistes cyclables parce qu'elles g\u00e9n\u00e8rent suffisamment de profit (somme des co\u00fbts \u00e9vit\u00e9s ci dessus).<\/strong> <\/p>\n

Cet article d' Audrey Fournier<\/a><\/span><\/strong><\/em> fait le point sur le sujet de la Sant\u00e9 2.0. L\u2019\u00e9volution des usages des Nouvelles technologies de l\u2019information et de la communication engendre de nouveaux comportements. On parle de web participatif, collaboratif, de coproduction. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne se transpose dans le domaine de la sant\u00e9. C\u2019est pourquoi aujourd\u2019hui, des communaut\u00e9s de patients en ligne s\u2019expriment et font entendre une nouvelle voix influente. C\u2019est ce que l\u2019on appelle Sant\u00e9 2.0.<\/p>\n

Cette \u00e9volution participe \u00e0 la remise en question du sujet de la sant\u00e9, des rapports de force entre les laboratoires, les m\u00e9decins, les patients, les futurs aggr\u00e9gateurs de donn\u00e9es et les compagnies d'assurance priv\u00e9es ou publiques. Comme les 2 faces d'une m\u00eame pi\u00e8ce, la Sant\u00e9 2.0 pourrait permettre, notamment dans le domaine des transports, de promouvoir fortement les pratiques des modes actifs, mais pr\u00e9sente des risques comme la commercialisation de donn\u00e9es priv\u00e9es.<\/strong><\/p>\n<\/p>\n

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L'article :<\/em><\/strong> Alors que le process est bien engag\u00e9 aux Etats-Unis, pr\u00e9curseur en e-sant\u00e9, la France peine davantage \u00e0 entreprendre une remise en question des codes \u00e9tablis tant le sujet est sensible. Cependant, des colloques sp\u00e9cialis\u00e9s, anim\u00e9s par des associations de professionnels, se tiennent annuellement afin de maintenir la dynamique d\u2019\u00e9volution des m\u0153urs au sein de la soci\u00e9t\u00e9 fran\u00e7aise. La Conf\u00e9rence Health 2.0 Europe<\/font><\/a> se tiendra \u00e0 Paris les 6 et 7 avril prochains \u00e0 la Cit\u00e9 Internationale Universitaire de Paris.<\/p>\n<\/p>\n

Outre atlantique, les associations de patients ont, elles aussi, \u00e9volu\u00e9 au rythme du web 2.0. D\u00e9sormais des communaut\u00e9s de patients s\u2019organisent sur le web et innovent dans les rapports aux soins. Un ph\u00e9nom\u00e8ne qui d\u00e9route et effraie les professionnels de sant\u00e9 en Europe et particuli\u00e8rement en France o\u00f9 le dossier m\u00e9dical \u00e9lectronique est toujours mati\u00e8re \u00e0 d\u00e9bat.<\/p>\n

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On peut \u00e9galement partir du postulat suivant : le d\u00e9lai de mise sur le march\u00e9 effective d\u2019une nouvelle mol\u00e9cule depuis sa d\u00e9couverte est d\u2019environ 10 ans. Les patients qui ne b\u00e9n\u00e9ficient que d\u2019une esp\u00e9rance de vie limit\u00e9e se portent ais\u00e9ment volontaires pour int\u00e9grer des panels de test de traitements, et ce, par del\u00e0 les fronti\u00e8res.<\/p>\n

En se constituant en communaut\u00e9s en ligne, ils deviennent plus influents et cr\u00e9ent de r\u00e9els groupes de pression.<\/p>\n

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\u00ab L\u2019on disait que \u00e7a ne pouvait pas se faire en Europe, que les m\u00e9dias sociaux et les outils en ligne ne prendraient pas parce que le contexte du syst\u00e8me de soins \u00e9tait trop diff\u00e9rent des \u00c9tats-Unis. L\u2019on disait que les Europ\u00e9ens n\u2019ont pas de soucis quant \u00e0 l\u2019acc\u00e8s aux soins ou aux co\u00fbts, qu\u2019ils ne cherchent pas d\u2019information en ligne car ils ont dans leurs m\u00e9decins une confiance pleine et enti\u00e8re, et que les m\u00e9decins europ\u00e9ens ne vont pas en ligne, sauf s\u2019ils sont Scandinaves. \u00bb <\/em>Lire la suite \u201cInterview de Denise Silber<\/a>, (reproduite de Jaibobola)\u201d \u00bb<\/p>\n<\/blockquote>\n

Des attentes symptomatiquement pragmatiques<\/strong><\/div>\n

Que recherchent les internautes ? Ils veulent savoir ce que pensent leurs semblables d\u2019un traitement ou d\u2019un m\u00e9dicament qui leur a \u00e9t\u00e9 prescrit. L\u2019int\u00e9r\u00eat est aussi de pouvoir v\u00e9rifier la v\u00e9racit\u00e9 d\u2019une information qu\u2019on leur a promulgu\u00e9e. Comment effectuent-ils leurs recherches ? Via les moteurs de recherches, les portails sant\u00e9, mais, avant tout, au travers des r\u00e9seaux sociaux. L\u2019information trouv\u00e9e sur internet oriente les questions pos\u00e9es au m\u00e9decin et influence le choix de se tourner vers un second avis m\u00e9dical.<\/p>\n

Des patients auparavant passifs, aujourd\u2019hui acteurs de leur sant\u00e9<\/strong> <\/p>\n

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D\u00e9sormais, sur la toile, comme vous pouvez poster un commentaire sur un h\u00f4tel, un restaurant, un avis de consommateur sur un livre ou tout autre produit de grande consommation, vous pouvez \u00e9galement noter les prestations m\u00e9dicales, les soins prodigu\u00e9s, l\u2019\u00e9coute, le diagnostic de votre m\u00e9decin traitant ainsi que votre traitement. L\u2019initiative de Ben Heywood \u00ab patients like me \u00bb est une plateforme rassemblant des communaut\u00e9s de patients \u00e0 l\u2019\u00e9chelle internationale. Les patients s\u2019identifient et entrent dans des espaces d\u2019expression via la terminologie de la pathologie qui les concerne. Cela va de la \u00ab d\u00e9pression \u00bb aux maladies orphelines, en passant par les cancers, le VIH ou les troubles obsessionnels du comportement.<\/p>\n

Ensuite cela fonctionne comme tout r\u00e9seau social classique. La personne s\u2019identifie, remplit son profil puis entre des donn\u00e9es personnelles m\u00e9dicales du type : \u00ab \u00e9valuation des traitements \u00bb, \u00ab cause de l\u2019arr\u00eat du traitement \u00bb. Ces communaut\u00e9s sont des lieux privil\u00e9gi\u00e9s d\u2019expression pour les patients qui y trouvent une communaut\u00e9 d\u2019entraide et de soutien au quotidien.<\/p>\n

Une approche capitaliste du partage<\/strong> <\/p>\n

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Microsoft Healthvault et GoogleHealth sont des \u00ab personal health records \u00bb, c\u2019est-\u00e0-dire des dossiers sant\u00e9 personnels, initi\u00e9s par des patients et destin\u00e9s \u00e0 contenir des \u00e9l\u00e9ments provenant de diverses sources. L\u2019id\u00e9e est que ces dossiers sant\u00e9 vont acc\u00e9l\u00e9rer la mise en \u0153uvre d\u2019un outil de coordination des donn\u00e9es m\u00e9dicales. L\u2019information disponible sur le net a \u00e9t\u00e9 largement sous estim\u00e9es par les professionnels du secteur. Aujourd\u2019hui, face \u00e0 ces nouvelles communa
\nut\u00e9s de patients en ligne, se pose la question suivante : Dans le nouveau rapport de force qui se profile, comment g\u00e9rer de mani\u00e8re responsable la base de donn\u00e9es m\u00e9dicale internationale ?<\/p>\n

Elle repr\u00e9sente un vivier d\u2019informations pr\u00e9cieuses tant pour la recherche appliqu\u00e9e que pour les laboratoires pharmaceutiques et d\u2019autres acteurs qui y voient un business potentiel<\/strong>.<\/p>\n

Ce nouveau chapitre ne rel\u00e8ve pas d\u2019une dimension op\u00e9rationnelle de l\u2019outil. Il s\u2019agit bien d\u2019un nouveau rapport de force qui s\u2019instaure entre groupes de patients influents, agr\u00e9gateurs de donn\u00e9es personnelles, laboratoires pharmaceutiques et pourquoi ne pas inclure les organismes de sant\u00e9 publics ou priv\u00e9s tels que les assurances ?<\/strong><\/p>\n

Sources <\/strong>:<\/p>\n

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