{"id":4081,"date":"2015-09-23T13:32:25","date_gmt":"2015-09-23T13:32:25","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=4081"},"modified":"2017-05-05T15:30:35","modified_gmt":"2017-05-05T15:30:35","slug":"beau-bon-vrai","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2015\/09\/beau-bon-vrai.html","title":{"rendered":"VW ou le beau, le bon et le vrai"},"content":{"rendered":"
VW a donc con\u00e7u et r\u00e9alis\u00e9 un dispositif technique permettant de d\u00e9tecter les conditions d\u2019un cycle d\u2019homologation pour couper volontairement les syst\u00e8mes de d\u00e9pollution en dehors de ce cycle conduisant \u00e0 des sur-\u00e9missions de NOx<\/strong>. VW a fait cela notamment pour afficher des consommations de carburant<\/strong> r\u00e9duites car cette performance est visible par le consommateur. En faisant cela, les \u00e9missions polluantes (NOx notamment) augmentent en utilisation r\u00e9elle. Mais cela n’est pas visible directement par l\u2019utilisateur. Les questions qui \u00e9mergent : \u00ab\u00a0Comment en sommes-nous arriver l\u00e0\u00a0?\u00a0Quelle est la prochaine \u00e9tape\u00a0?<\/strong>\u00bb. <\/strong><\/p>\n Pour s’en sortir, il n’y a qu’une solution : aller l\u00e0 o\u00f9 personne n’est jamais all\u00e9 et devenir totalement transparent.<\/strong><\/p>\n <\/p>\n Des normes sont mises en \u0153uvre quand le consommateur ne peut pas juger seul des performances globales du produit vendu et qu\u2019une partie des crit\u00e8res touche l\u2019int\u00e9r\u00eat g\u00e9n\u00e9ral comme la qualit\u00e9 de l\u2019air. Il devient n\u00e9cessaire qu\u2019un tiers, les pouvoirs publics, impose des crit\u00e8res \u00e0 respecter pour prot\u00e9ger le client et l\u2019int\u00e9r\u00eat g\u00e9n\u00e9ral. Les normes antipollution et les cycles associ\u00e9s ont \u00e9t\u00e9 mises en \u0153uvre dans ce sens.<\/p>\n Le chemin parcouru par les constructeurs automobiles mais \u00e9galement les p\u00e9troliers depuis les ann\u00e9es 70 est remarquable en mati\u00e8re de r\u00e9duction et de complexit\u00e9 \u00e0 g\u00e9rer. Puis les crit\u00e8res de performance \u00e9nerg\u00e9tique sont devenus strat\u00e9giques et diff\u00e9renciant. Or il y a un lien structurel entre la consommation et les \u00e9missions de NOx. Pour r\u00e9duire la consommation de carburant, le motoriste calibre le moteur d\u2019une certaine fa\u00e7on et augmente \u00e0 la sortie du moteur plus de NOx, ce qui n\u00e9cessite des syst\u00e8mes de post-traitement permettant en aval de r\u00e9duire les NOx tout en gardant la faible consommation. Les syst\u00e8mes de post-traitement deviennent donc un point cl\u00e9 et surtout les strat\u00e9gies de gestion de ces dits syst\u00e8mes. L\u00e0 arrive le choix de VW.<\/p>\n Pour afficher une consommation basse, argument commercial majeur, VW choisit de ne pas baisser les NOx en dehors du cycle, c\u2019est-\u00e0-dire en usage r\u00e9el. VW accepte une d\u00e9gradation de la qualit\u00e9 de l\u2019air au-del\u00e0 des limites accept\u00e9es pour augmenter ses ventes. De nombreux rapports soul\u00e8vent les \u00e9carts entre les \u00e9missions r\u00e9elles et les valeurs d\u2019homologation puis entre les \u00e9volutions des \u00e9missions et la qualit\u00e9 de l\u2019air. Quelle sera l\u2019\u00e9tape suivante\u00a0?<\/strong><\/p>\n Le beau, le bon, le vrai<\/strong><\/p>\n Aux quatre coins du monde, trois valeurs communes ressortent comme \u00e9tant essentielles pour guider un choix, pour adh\u00e9rer \u00e0 un produit ou un service\u00a0: le beau, le bon, le vrai<\/strong>.<\/a> Dans le domaine automobile, cela pourrait se traduire par :<\/p>\n Jean-fran\u00e7ois Noubel nous d\u00e9taille les liens : \u00ab\u00a0Beau, Bon et Vrai s\u2019entrem\u00ealent. Comment peut-il y avoir de la beaut\u00e9 face au mensonge\u00a0? Comment peut-il y avoir du bon sans v\u00e9rit\u00e9\u00a0? A quoi sert la v\u00e9rit\u00e9 si on ne la p\u00e9trit pas de beaut\u00e9 et bont\u00e9\u00a0? Beau, Bon, Vrai op\u00e8rent comme la diffraction en trois couleurs d\u2019une seule et unique source de lumi\u00e8re. Ils composent tout ce que nous nommons richesse.<\/em> <\/strong>\u00ab\u00a0<\/p>\n Ces \u00e9volutions ne sont plus optionnelles, ce sont des guides \u00e0 mettre en \u0153uvre. Quelques pistes peuvent d\u00e9j\u00e0 \u00eatre propos\u00e9es\u00a0: former des \u00e9quipages pour explorer ce futur (lire Quel \u00e9quipage explore aujourd’hui votre avenir ?<\/a><\/strong>), devenir au plus vite le Patagonia de l’automobile (lire Light Footprint Strategy<\/a><\/strong>) et int\u00e9grer les \u00e9conomies de l’exp\u00e9rience, de la fonctionnalit\u00e9 et collaborative (lire la mutation du secteur des transports \u00e0 la crois\u00e9e des 3 \u00e9conomies<\/a><\/strong>).<\/p>\n Fin 2014, nous \u00e9crivions\u00a0dans \u00ab\u00a0Point Break\u00a0<\/a>\u00bb \u00ab\u00a0Certaines \u00e9volutions sont pr\u00e9visibles, inscrites dans les tendances historiques… La pollution automobile correspond parfaitement \u00e0 ce cas.<\/p>\n Et si le consommateur avait acc\u00e8s \u00e0 la connaissance int\u00e9grale des \u00e9missions r\u00e9elles (toutes les \u00e9missions) des voitures \u00e0 la vente, est ce qu’il y aurait besoin de r\u00e9glementation ? Comment ach\u00e8terait-il ? Et si un autre acteur parvenait \u00e0 produire ces donn\u00e9es aujourd’hui inconnues, sans rien demander au constructeur ? et \u00e0 se positionner de fa\u00e7on in\u00e9dite dans une nouvelle cha\u00eene de valeur ?<\/strong><\/p>\n Quand les contraintes (affichage CO2<\/strong><\/a>) en cours et \u00e0 venir sur les \u00e9missions de CO2 obligent les utilisateurs des v\u00e9hicules (chargeurs, transporteurs) \u00e0 conna\u00eetre de mieux en mieux ces donn\u00e9es pour \u00e9tablir des bilans environnementaux sur les transports de personnes et marchandises, et plus tard les produits vendus,<\/p>\n Quand l’\u00e9cart entre la donn\u00e9e connue par l’acheteur (et le l\u00e9gislateur) et la r\u00e9alit\u00e9 devient tellement important (jusqu’\u00e0 un facteur 10), un nouvel acteur a int\u00e9r\u00eat \u00e0 s’introduire pour la produire (ou s’en approcher) car ces donn\u00e9es acqui\u00e8rent une valeur. Le Joint Research Center (Centre de Recherche de la commission europ\u00e9enne) a publi\u00e9 un rapport pr\u00e9cis sur les \u00e9carts entre les \u00e9missions mesur\u00e9es sur cycles et en usage r\u00e9el, et les cons\u00e9quences au niveau r\u00e9glementaire : Le rapport<\/strong><\/a>,<\/p>\n Quand des acteurs comme Uber<\/strong><\/a> ou blablacar, font de la mobilit\u00e9 un nouveau mod\u00e8le d’affaire, le bilan environnemental des personnes transport\u00e9es deviendra un argument commercial majeur, donc la connaissance des donn\u00e9es sera obligatoire,<\/p>\n Quand les technologies open source (logiciel et hardware) se d\u00e9veloppent et abaissent les barri\u00e8res pour permettrent \u00e0 de nouveaux entrepreneurs<\/strong><\/a> d’acc\u00e9der aux donn\u00e9es \u00e0 bord des v\u00e9hicules et de produire une estimation des \u00e9missions polluantes,<\/p>\n Quand la pollution locale et le non respect des plafonds fix\u00e9s par la commission europ\u00e9enne<\/strong><\/a> devient un enjeu politique national et local, la connaissance des \u00e9missions r\u00e9elles devient strat\u00e9gique pour mieux arbitrer et surtout mieux justifier les d\u00e9cisions,<\/p>\n\n
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