{"id":174,"date":"2013-03-01T14:53:14","date_gmt":"2013-03-01T14:53:14","guid":{"rendered":"http:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/?p=174"},"modified":"2015-07-21T16:35:44","modified_gmt":"2015-07-21T16:35:44","slug":"vers-leconomie-des-plate-formes-nouvelle-etude-du-pipame-sur-la-location-de-biens-et-services","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/transportsdufutur.ademe.fr\/2013\/03\/vers-leconomie-des-plate-formes-nouvelle-etude-du-pipame-sur-la-location-de-biens-et-services.html","title":{"rendered":"Vers l'\u00e9conomie des plate-formes : nouvelle \u00e9tude du PIPAME sur la location de biens et services"},"content":{"rendered":"

Apr\u00e8s une \u00e9tude essentielle sur les mutations du secteur automobile<\/strong> <\/a>(toujours d'actualit\u00e9), le PIPAME propose un rapport "\u00c9tude sur la location de biens et services innovants : nouvelles offres, nouveaux op\u00e9rateurs, nouveaux mod\u00e8les \u00e9conomiques ?".<\/p>\n

L'\u00e9conomie des plate-formes rendue possible par le num\u00e9rique est present\u00e9e, soulignant cette transition majeure en cours. Ceci rejoint le pr\u00e9c\u00e9dent article VW XL1 n'est pas une innovation. Il manque la plateforme (num\u00e9rique) qui va avec<\/a><\/strong> ainsi que celui portant sur la multitude<\/a><\/strong>.<\/p>\n

Le rapport complet<\/a><\/strong> et le r\u00e9sum\u00e9 : <\/p>\n

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" Le mod\u00e8le de croissance actuel, fond\u00e9 sur une stimulation de l\u2019\u00e9conomie par un essor de la consommation \u2013 et, partant, de la production de masse \u2013 conna\u00eet aujourd\u2019hui de profondes mutations. L\u2019acc\u00e8s aux mati\u00e8res premi\u00e8res, d\u2019abord, dont certaines sont en train de s\u2019\u00e9puiser, devient de plus en plus difficile, constituant pour notre soci\u00e9t\u00e9 un authentique d\u00e9fi \u00e9cologique<\/strong>.<\/p>\n

 La r\u00e9volution num\u00e9rique, par ailleurs, partie du secteur des t\u00e9l\u00e9communications avec le d\u00e9veloppement de la t\u00e9l\u00e9phonie mobile dans les ann\u00e9es 1990, continue de modifier en profondeur les usages des consommateurs et les comportements de la population, notamment \u00e0 l\u2019\u00e9gard des produits culturels (livre, presse,  audiovisuel\u2026). Ces derniers sont par ailleurs soumis \u00e0 l\u2019influence tr\u00e8s forte des NTIC qui tendent \u00e0 favoriser l\u2019interp\u00e9n\u00e9tration des sph\u00e8res priv\u00e9e et professionnelle en dessinant une v\u00e9ritable \u00ab \u00e9conomie de plates-formes \u00bb, dont l\u2019\u00e9mergence est facilit\u00e9e par la perm\u00e9abilit\u00e9 entre les march\u00e9s B2B et B2C. L\u2019acc\u00e9l\u00e9ration du cycle de vie des produits, rend les biens, notamment technologiques1, tr\u00e8s vite obsol\u00e8tes en terme de design, de fonctionnalit\u00e9s et de performances. Il en r\u00e9sulte, de fa\u00e7on subjective, une d\u00e9pr\u00e9ciation des valeurs immat\u00e9rielles associ\u00e9es \u00e0 la possession des objets. L\u2019\u00e9mergence de nouvelles aspirations<\/strong>, enfin, tant individuelles que collectives, contribue \u00e0 bouleverser les modes de consommation, marqu\u00e9es par la persistance de l\u2019\u00ab immat\u00e9riel de rassurance \u00bb autour de valeurs traditionnelles (sant\u00e9, famille, solidarit\u00e9\u2026), ce qui se traduit par un fort int\u00e9r\u00eat pour les produits et services garants d\u2019hygi\u00e8ne et de s\u00e9curit\u00e9, mais \u00e9galement par une consommation sur mesure, \u00e0 la fois plus personnalis\u00e9e (changement de la perception des biens ou services, coproduction des consommateurs\u2026) et plus respectueuse de l\u2019environnement.
Le fonctionnement locatif, de courte ou de longue dur\u00e9e, en B2B, en B2C ou en C2C, engendre de nouvelles formes de commercialisation, qui se traduisent par un \u00abpilotage de la production par l\u2019aval<\/strong>\u00bb, int\u00e9grant la logique de distribution d\u00e8s la conception des produits et la vente de biens et services sous forme de solutions associ\u00e9es ou \u00ab bouquets \u00bb r\u00e9pondant aux attentes complexes des consommateurs. Il induit \u00e9galement l\u2019adoption de nouveaux sch\u00e9mas organisationnels au sein des entreprises, caract\u00e9ris\u00e9s par l\u2019exploitation des nombreuses informations ou donn\u00e9es clients collect\u00e9es en vue de cr\u00e9er de nouveaux services marchands<\/strong> innovants (dont certains relevaient jadis de la sph\u00e8re priv\u00e9e) et de nouvelles activit\u00e9s d\u2019interm\u00e9diation. Il modifie enfin les relations entre industriels et prestataires de services et acc\u00e8l\u00e8re la mont\u00e9e en puissance de l\u2019innovation et de l\u2019\u00e9coconception des produits (en agissant davantage sur leur durabilit\u00e9 que sur la programmation de leur obsolescence). Devant les difficult\u00e9s du syst\u00e8me \u00e9conomique \u00e0 faire face au constat environnemental et \u00e0 relever ces d\u00e9fis, la d\u00e9mat\u00e9rialisation de l\u2019\u00e9conomie semble \u00e9merger comme une alternative, le d\u00e9couplage de la cr\u00e9ation de richesse et du recours \u00e0 la mati\u00e8re permettant aux entreprises de concilier augmentation du profit et diminution de la pollution. <\/p>\n

C\u2019est dans cette optique que l\u2019\u00e9conomie locative et d\u2019usage propose aux acteurs \u00e9conomiques d\u2019orienter leur activit\u00e9 vers de nouvelles formes, plus qualitatives, de conception, de production et de distribution, fond\u00e9es sur l\u2019usage des biens et la fourniture de bouquets de services ou de \u00ab solutions int\u00e9gr\u00e9es \u00bb,<\/strong> qui inscrivent le client au coeur des process et qui reposent sur une approche modulaire de la cha\u00eene de valeur, c\u2019est-\u00e0-dire ajust\u00e9e aux nouvelles logiques de consommation et aux nouvelles attentes des b\u00e9n\u00e9ficiaires finaux. C\u2019est en ce sens que l\u2019\u00e9conomie servicielle peut permettre de r\u00e9pondre aux d\u00e9fis \u00e9conomiques qui se posent \u00e0 la France et aux pays industrialis\u00e9s (maturit\u00e9 des march\u00e9s, \u00e9rosion du pouvoir d\u2019achat, pr\u00e9occupation \u00e9cologique\u2026), m\u00eame si les solutions locatives et les mod\u00e8les d\u2019\u00e9conomie d\u2019usage rentables s\u2019av\u00e8rent encore rares et non stabilis\u00e9s, qu\u2019ils soient port\u00e9s par des start-up ou des grands groupes majoritairement anglo-saxons.<\/p>\n

L\u2019\u00e9volution tr\u00e8s forte du march\u00e9 des biens culturels en une d\u00e9cennie montre que ce secteur n\u2019\u00e9chappe pas \u00e0 la transition vers l\u2019\u00e9conomie locative ou vers des mod\u00e8les d\u2019\u00e9conomie d\u2019usage. Sous l\u2019effet de la num\u00e9risation des contenus, les biens culturels se trouvent donc de fait \u00e0 l\u2019avant-garde de l\u2019\u00e9mergence de solutions int\u00e9gr\u00e9es et de bouquets de services innovants et contribuent ainsi \u00e0 donner un \u00e9clairage prospectif sur le ph\u00e9nom\u00e8ne de p\u00e9n\u00e9tration croissante de l\u2019\u00e9conomie locative \u00e9volutive dans la plupart des secteurs \u00ab traditionnels \u00bb (transport, sant\u00e9, biens de consommation, BTP, manutention industrielle\u2026). Face \u00e0 ces mutations, qui occasionnent l\u2019\u00e9mergence de mod\u00e8les parall\u00e8les d\u2019\u00e9conomie d\u2019usage, tels que l\u2019\u00e9conomie circulaire ou l\u2019\u00e9conomie du quaternaire, les acteurs publics ont un r\u00f4le d\u00e9terminant \u00e0 jouer pour stimuler ce changement de paradigme. <\/p>\n

L\u2019\u00c9tat pourrait ainsi accompagner les entreprises et les consommateurs dans l\u2019appr\u00e9hension du bouleversement culturel radical que constitue le passage de la propri\u00e9t\u00e9 d\u2019un bien vers son usage, favoriser la mise en place d\u2019\u00e9cosyst\u00e8mes performants, soutenir des initiatives innovantes en termes d\u2019offres de bouquets de services et adapter le cadre l\u00e9gislatif \u00e0 ces nouvelles pratiques<\/strong>. L\u2019\u00c9tat devra \u00e9galement se proposer de r\u00e9fl\u00e9chir aux solutions \u00e0 apporter pour lever les obstacles que rencontre cette nouvelle \u00e9conomie g\u00e9n\u00e9ratrice de richesses, porteuse de croissance et d\u2019emplois non d\u00e9localisables, parmi lesquels les difficult\u00e9s de gestion et d\u2019anticipation par les entreprises de la transition \u00e9conomique entre un mod\u00e8le traditionnel toujours rentable, fond\u00e9 sur la vente de leurs produits, et le march\u00e9 locatif et serviciel, encore en phase de test pour une large part ; mais aussi les \u00ab d\u00e9penses contraintes \u00bb ; le surench\u00e9rissement pour le b\u00e9n\u00e9ficiaire final (entreprise ou particulier), du fait de la substitution
\nde la vente d\u2019une fonction d\u2019usage \u2013 un service \u2013 \u00e0 celle d\u2019un produit ; ainsi que les questions d\u2019ordre juridique li\u00e9es \u00e0 la gestion des donn\u00e9es personnelles des clients, \u00e0 la nature des \u00ab contrats d\u2019usage \u00bb sign\u00e9s par ces derniers, au risque auquel ils s\u2019exposent de demeurer captifs d\u2019un fournisseur unique, aux limites d\u2019usage et aux conditions d\u2019\u00ab usage normal \u00bb autoris\u00e9es par les op\u00e9rateurs, etc. <\/p>\n

De par notamment la financiarisation de l\u2019\u00e9conomie qui s\u2019av\u00e8re favorable au d\u00e9veloppement des modalit\u00e9s locatives du fait des dispositions fiscales en vigueur, l\u2019orientation graduelle des op\u00e9rateurs \u00e9conomiques vers les activit\u00e9s locatives bouleverse la plupart des mod\u00e8les \u00e9conomiques \u00e0 l\u2019oeuvre dans le secteur dit de la \u00ab location traditionnelle \u00bb, qu\u2019elle concerne la location de v\u00e9hicules, de biens de consommation et d\u2019articles domestiques, de mat\u00e9riels et d\u2019\u00e9quipements professionnels, ou la location-bail de propri\u00e9t\u00e9 intellectuelle (NAF 77.1 \u00e0 77.4). Soumis \u00e0 des facteurs d\u2019\u00e9volution complexes, de nature \u00e0 la fois conjoncturelle (crise financi\u00e8re, r\u00e9cession) et structurelle (ph\u00e9nom\u00e8ne d\u2019externalisation affectant notamment l\u2019industrie automobile, la fabrication des biens de consommation, les transports et les activit\u00e9s financi\u00e8res ; acc\u00e9l\u00e9ration de la rotation du capital investi et du rythme des innovations, en particulier dans les secteurs de la sant\u00e9 et de l\u2019informatique), le secteur de la location, dont le chiffre d\u2019affaires a cr\u00fb de pr\u00e8s de 48 % entre 2000 et 2009, se situe donc depuis plusieurs ann\u00e9es dans une p\u00e9riode de profonde transition \u00e9conomique, qu\u2019il franchira avec succ\u00e8s s\u2019il parvient \u00e0 relever les quatre d\u00e9fis majeurs auxquels il se retrouve aujourd\u2019hui confront\u00e9 : la mise en place de plates-formes technologiques, qui suppose la ma\u00eetrise de technologies-clefs ; la question des r\u00e9seaux de distribution, qui implique la ma\u00eetrise des environnements d\u00e9mat\u00e9rialis\u00e9s, et en particulier du commerce connect\u00e9 ; la relation et la contractualisation clients, qui n\u00e9cessitent la ma\u00eetrise de la segmentation des cibles marketing ; la mont\u00e9e en puissance d\u2019une double culture de l\u2019innovation et de l\u2019exp\u00e9rimentation."<\/p>\n

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