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Supply Chain Meter, un agrégateur d'indicateur

par Gabriel PLASSAT

Supply Chain Meter® est né d’un programme de recherche mené par :

· la Chaire de Logistique, Transport, Tourisme du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) ;

· la Commission logistique des Syndicats des Surgelés et des Fabricants Industriels de Glaces (SDS-SFIG).

Il répond à une demande persistante de l’industrie qui exprime depuis plusieurs années le besoin de disposer d’indicateurs communs pour améliorer la performance globale de la chaîne logistique.

 

A l’avenir, le client final ou intermédiaire aura accès à un grand nombre d’indicateurs. Les professionnels sauront les gérer, les utiliser, les exploiter grâce à des outils adaptés comme le Supply Chain Meter. De son coté, le consommateur devra lui aussi disposer d’outils d’aide. L’interview de Peter Norvig, directeur du moteur de recherche Google à la revue Nature, est particulièrement intéressante.

Internet search as we know it is just one decade old; by 2020 it will have evolved far beyond its current bounds. Content will be a mix of text, speech, still and video images, histories of interactions with colleagues, friends, information sources and their automated proxies, and tracks of sensor readings from Global Positioning System devices, medical devices and other embedded sensors in our environment.

The majority of search queries will be spoken, not typed, and an experimental minority will be through direct monitoring of brain signals. Users will decide how much of their lives they want to share with search engines, and in what ways.

A decade from now, the result will summarize the major approaches, contrast their differences, automatically translate any foreign documents into my language, and then rank the results by efficacy or place them in a table or chart as appropriate… perhaps the search engine will connect me to a tutor or another student in a similar plight. Interaction with search engines will be an ongoing conversation; one that is integrated with the other ongoing tasks of our lives.

 

D’ici 10 ans, les futurs moteurs de recherche guideront le consommateur sur la base de toutes les connaissances accessibles sur internet (document, blog, video, avis et commentaires…). La e-réputation d’une entreprise mais également de ces fournisseurs devra être particulièrement soignée, nécessitant un pilotage vertical de l’entreprise. De l’exploitation des matières premières nécessaires à la fabrication des produits aux usines, tous les indicateurs seront accessibles, traités, agrégés pour le consommateur. Des opérateurs intermédiaires naîtront pour réaliser ces aides au choix en fonction des types de produits.

 

La supply chain est un système complexe : il est difficile d’aligner les objectifs et les mesures du fait de la diversité et de la multiplicité des acteurs, des flux, des produits et des services

 

Dans le prolongement des travaux menés en 2007 par la Commission AFNOR « Performance logistique : de la stratégie aux indicateurs » auxquels le CNAM a participé, le projet initié en février 2008 s’est donné comme objectif de construire un référentiel de la performance éco-logistique destiné :

· à l’ensemble des acteurs de la supply chain (fournisseurs, industriels, prestataires logistiques, grossistes, distributeurs et détaillants) ;

· à tous les secteurs des produits de grande consommation (PGC), des biens d'équipement, de la mécanique, de l'électronique, de la plasturgie, de la santé, etc. ;

· aux organismes professionnels, clubs logistiques, réseaux d'experts et de consultants, écoles et universités, centres de recherche en logistique et structures d’appui aux entreprises (CCI, DRIRE…).

Après 18 mois de travaux passionnants menés sous la direction de Thierry JOUENNE, CFPIM, Professeur associé de Logistique au CNAM Paris, le groupe de travail propose aujourd’hui un outil unique regroupant les indicateurs clés de la performance éco-logistique au service du développement durable.

 

Accessible via Internet, le référentiel Supply Chain Meter est un concentré d’expertise et d’innovation conçu pour toutes les entreprises.

Evolutif, il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. Ouvert, il est également destiné à recueillir vos remarques, suggestions et retours d’expérience si vous souhaitez participer à son développement.

 

Ne s’arrêtant pas à la seule définition des indicateurs de performance, Supply Chain Meter a pour objectif de :

· développer et multiplier les benchmarks dans les secteurs d’activité comme véritable dynamique de progrès vers l’excellence industrielle et logistique.

· former les directions générales et opérationnelles à la mise en œuvre des outils de pilotage de la performance.

· valoriser les standards de performance auprès des cabinets de conseil, des éditeurs de logiciel, des prestataires de service ainsi que des écoles d’ingénieurs et de commerce, des universités et de la recherche en Sciences de Gestion.

· ouvrir l’accès aux groupes de travail à tous les professionnels de la supply chain souhaitant se joindre au processus de définition et d’expérimentation des indicateurs.

· collaborer avec les organismes professionnels cherchant à définir des indicateurs métiers.

 

Les leviers logistiques font le lien entre les objectifs stratégiques et la performance de la supply chain. Réciproquement, ils permettent d’inscrire la logistique dans la stratégie. Ils permettent aussi de lier les performances individuelles et collectives dans le but d’améliorer la performance globale de la chaîne logistique.

 

Au nombre de 4, les leviers logistiques portent sur la fiabilité, l’efficience, la réactivité et le respect de l’environnement comme composantes clés de la logistique durable.

 

Chaque levier se compose d’un ensemble cohérent d’indicateurs, de variables d’action et de plans d’action contribuant à l’atteinte des objectifs fixés.

 

Pour agir sur la performance éco-logistique, il est important de comprendre le fonctionnement des leviers au niveau local et global. Les relations de cause à effet ainsi que les interactions entre les fonctions internes et externes de la supply chain jouent également un rôle déterminant.

 

Levier N°1 : La fiabilité logistique

Une organisation est dite fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée définie correspond à celle spécifiée dans le contrat ou le cahier des charges.

Dans le cas de la logistique, la fiabilité se traduit par la capacité à livrer des commandes parfaites conformément aux attentes des clients.

Symbolisée par un levier à l’équilibre, la fiabilité logistique recouvre les notions de respect des engagements de moyen et de résultat par rapport aux spécifications et aux objectifs prédéfinis.

Elle nécessite des ressources, des compétences et des connaissances fiables et précises tout au long de la chaîne logistique en adéquation avec les compétences requises. De même, l’information doit être symétrique aux produits. Par exemple, les fiches-produits doivent correspondre aux produits, ainsi que les stocks informatiques doivent refléter les inventaires physiques.

 

Levier N°2 : L'efficience logistique

L'efficience est le rapport "Efficacité / Coût". Elle désigne le fait de réaliser un objectif avec le minimum de moyens engagés possibles. Elle ne doit pas se confondre avec l'efficacité qui ne mesure que l'atteinte d’un objectif sans précision des moyens utilisés.

Les principes de l'efficience industrielle et logistique font appel aux économies d’échelle, à la standardisation des produits et des process, à l’automatisation des opérations, à l’amélioration de la visibilité, aux systèmes tirés par la demande, à l’optimisation et à la mutualisation des ressources, à la mise en commun d’une fonction d’entreprise (exemple : gestion des commandes, élaboration des prévisions de vente, pilotage des flux, etc.) et à la collaboration interentreprises. Ils recourent également aux techniques de Qualité Totale pour la rationalisation des produits et des processus, à la réduction des coûts et à l’élimination systématique des gaspillages dans une démarche d’amélioration continue (démarche lean, kaizen, etc.).

On représente l’efficience logistique par un bras de levier démultipliant l’effort fourni pour l’obtention d’un résultat optimal.

 

Levier N°3 : La réactivité logistique

Une entreprise réactive est dotée de moyens flexibles qui, s'ils sont assez légers, lui permettent d'être agile. La réactivité est la capacité d’adapter rapidement les volumes de production et la variété des produits aux fluctuations de la demande, ainsi que d‘accélérer la mise sur le marché d’un nouveau produit.

Dans une optique d’agilité, c’est la flexibilité et l’adaptabilité des processus, des ressources, des organisations et des chaînes logistiques qui sont recherchées pour faire face à des environnements instables, turbulents, incertains et risqués, ainsi qu’à des opportunités de marché.

L’une des clés de la réactivité est la réduction systématique des délais de conception, d’approvisionnement, de fabrication, de changement de série (SMED) et de distribution face aux évolutions de la demande.

Pour illustrer la réactivité logistique, nous représentons un levier flexible capable de répondre aux-à-coups de la demande.

 

Levier N°4 : L'éco-logistique

L’éco-logistique est une démarche de réduction des nuisances environnementales générées par les activités logistiques tout au long de la supply chain.

Aujourd’hui, la mise en œuvre de plusieurs types de programme de développement durable est possible tels que la certification ISO 14001 concernant le management environnemental, l’utilisation d’énergies renouvelables, la réduction de la consommation d’eau, le tri et le recyclage des emballages (programme Eco-Emballages), etc.

Au plan de la logistique durable, les
programmes concernent plus spécifiquement la formation des chauffeurs à l’éco-conduite, l’utilisation de modes de propulsion hybrides, la mutualisation des entrepôts et du transport ou le développement du transport multimodal combinant la route, le fer, le fluvial, l’aérien et le maritime pour réduire la consommation énergétique, les émissions de gaz à effet de serre et la congestion des axes routiers.

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