Accueil VE, PHEV, infrastructure de charge, essence, Diesel, smart grids, ou comment réduire la consommation US de pétrole de 1 milliard de baril (jusqu’en 2025) tout en réduisant le coût total de possession de $6,000 par véhicule ?

VE, PHEV, infrastructure de charge, essence, Diesel, smart grids, ou comment réduire la consommation US de pétrole de 1 milliard de baril (jusqu’en 2025) tout en réduisant le coût total de possession de $6,000 par véhicule ?

par Gabriel Plassat

Le 21 mai 2010, le président Obama demande à l’EPA, la NHTSA et le CARB de remettre en Septembre un rapport complet coordonné visant à définir la stratégie nationale des USA en matière de véhicules « légers ».

America has the opportunity to lead the world in the development of a new generation of clean cars and trucks through innovative technologies and manufacturing that will spur economic growth and create high-quality domestic jobs, enhance our energy security, and improve our environment.”

Ce rapport (disponible ci-dessous) est complet, aborde les principaux paramètres influents, et les principaux critères de décision. Ces derniers sont détaillés dans la demande du Président : emplois et opportunité de devenir leader mondial en matière de véhicule propre, sécurité énergétique, environnement et émissions de GES.

Ce rapport servira également de base pour définir et mettre en œuvre une NOI (Notice of Intent) au niveau fédéral permettant de mener simultanément, en toute transparence, évolutions technologiques, politiques énergétiques et industrielles (notamment automobile), et fiscalités.

L’objectif principal de ce rapport est de se concentrer sur le véhicule, l’énergie et les infrastructures, et de quantifier pour 4 scénarios principaux :

  • Les technologies principales permettant de réduire la consommation et/ou utiliser d’autres vecteurs énergétiques, sachant qu’une grande liberté de choix est laissée aux constructeurs, les coûts / bénéfices associés, les plannings de développement / industrialisation, le temps de retour sur investissement et les bénéfices pour le consommateur,
  • Les infrastructures nécessaires notamment pour les véhicules électriques, hybrides rechargeables et utilisant l’hydrogène, avec des détails sur l’implantation des stations de charge, l’étude de la seconde vie des batteries et les liens avec les smarts-grids,

Cette mission a été menée, comme en France avec le Grenelle, avec toutes les parties prenantes : constructeurs, fournisseurs de composants, fournisseurs d’infrastructures énergétiques et parking, ONG, pouvoirs publics à tous les niveaux, et syndicats.

Les principaux résultats sont indiqués ci-dessous pour les 4 scénarios :

  • A : réduction de masse et amélioration des GMP traditionnels,
  • B : Focus sur hybridation et électrification,
  • C : mélange des scénarios A et B,
  • D : Actions principales sur VE, hybride plug-in avec moins d’actions sur les hybrides, les GMP traditionnels et l’allégement.

Dans tous les cas, il est remarquable de constater que tous les scénarios conduisent à améliorer l’efficacité énergétique, sont « rentables » pour le consommateur avec des retours sur investissements inférieurs ou égaux à 4 ans, conduisent à des surcoûts plus ou moins acceptables.

Rapport_us 
Ce rapport montre que l'avenir du secteur industriel automobile se joue maintenant avec les infrastructures énergétiques électriques, avec l'économie de la seconde vie des batteries. Par contre, l'usage des objets n'a pas été introduit dans la réflexion, et notamment l'apport des technologies de l'information. Le précédent article consacré à General Electric indique que le succès en matière de transports et mobilités sera sans doute à la croisée de plusieurs domaines {véhicules, énergies, infrastructures et informations}.

Les choix technologiques étudiés et mentionnés dans ce rapport devront être revus si les usages des objets (véhicules) changent, car les optimums technico-économiques ne seront plus les mêmes, les critères de décision pourront être revus. Or ces changements s'annoncent à court terme, nos outils nomades nous permettent concrétement d'agir différement, d'utiliser autrement nos objets quotidiens, et ceci pour plusieurs raisons.

La première vient de l'accès à l'information partout tout le temps. L'objet nomade déporte les savoirs, l'intelligence collective sur le lieux de notre choix, sur le lieu de nos actions. Michel Serres dirait que nous avons externalisé des fonctions cognitives nous permettant d'accéder à un niveau supérieur (qui reste à découvrir). Il nous permet donc de repenser nos actes "en connaissance de cause".

La seconde, liée à la première, pourrait venir de "l'apprentissage cumulé" offert par nos objets nomades. Nous pouvons modifier l'usage de nos objets, le faire rapidement, partout, connaître les conséquences de ces changements, les quantifier, les apprendre et les partager. La vitesse d'apprentissage est sans précédent dans notre histoire à la fois en intensité et en diversité, elle se rapproche des modes de propagation des virus.

Cette étude focalisée sur les véhicules, élargie aux énergies et infrastructures, est une base de travail remarquable. Elle nécessiterait d'être complétée et revue en incluant l'apport des technologies de l'information permettant de reconsidérer les usages possibles, donc les choix technologiques. Cette boucle itérative complexe ne peut être, à mon sens, finalisée qu'en incluant les utilisateurs citoyens, qu'en utilisant concrétement toutes ces solutions.

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