Article rédigé par A.Thebault (ADEME)
Alors que les véhicules électriques commencent petit à petit à se faire une place dans notre quotidien, de nombreux obstacles à leur généralisation demeurent. La technologie représente bien-sûr un enjeu majeur : capacité des batteries, efficacité des moteurs, vitesse de la recharge et impact sur le réseau de distribution d'électricité sont notamment au coeur des recherches.
Ces sujets attirent également l'attention des acteurs publics et une part très importante des aides leurs sont consacrées. Pourtant, les réponses aux problématiques du véhicule électrique (autonomie et recharge en tête) sont également à chercher dans le domaine de la mobilité : interopérabilité, transports partagés, nouveaux modèles économiques. Ces verrous font l'objet de plusieurs AMI lancés par l'ADEME.
C'est un des constats d'un colloque international qui s'est tenu le 22 février à Bruxelles et qui a réuni des acteurs publics, des industriels, des universitaires et des représentants du grand public.
Les participants ont mis en avant le besoin de mener en Europe des initiatives test de grande envergure: étendue géographique, nombre et types de véhicules, solutions intégrées de paiement et d'accès aux transports pour les usagers… De tels projets supposent une implication forte des acteurs publics tant l'écosystème à synchroniser est important !
La journée a également été l'occastion d'envisager les principaux obstacles à l'acceptation du véhicule électrique par le grand public :
- le prix : les industriels travaillent beaucoup sur le sujet, et les prix devraient fortement diminuer avec l'augmentation des volumes,
- l'autonomie et le temps de recharge : ce facteur est essentiellement psychologique car 95% des trajets font moins de 23km et 99% des trajets peuvent être couverts avec la plupart des véhicules disponibles sur le marché (valeurs issues du projet SwitchEV),
- les performances et les sensations de conduites ; une seule solution : essayer ! Les cobayes sont presque toujours convaincus…