Reprenant mon post précédent sur des véhicules 3-4 roues (très) légers mono-usages (urbains), Frost & Sullivan enfonce le clou dans son dernier rapport. Ces objets roulants hybrides entre la voiture et le 2 roues traditionnel arrivent. Ils visent les "commuters" urbains des mégalopoles.
En conséquence, la Chine pourrait être la base de test et de lancement de ces véhicules nouvelles générations car le territoire contient d'une part les contraintes maximales, et d'autre part les capacités à réglementer pour réserver des infrastructures à tel ou tel véhicule.
Si cela se met en oeuvre, le pire est à craindre pour les acteurs européens. Ces objets roulant efficaces à bas coût s'intégreront parfaitement dans une multitude de services de mobilité. Ils seront conçus pour la multitude de configuration, de contexte auxquels ils devront répondre. Progressivement, l'ensemble des acteurs (industrie, état et collectivité) cherchera à mettre en oeuvre ces services pour leur capacité à maximiser l'usage des investissements privés et publics, à réduire la congestion, tout en soutenant l'innovation et l'emploi.
Intégrant tous les acteurs, les mégalopoles asiatiques pourraient dès lors devenir les meilleurs laboratoires numériques permettant d'expérimenter donc de mettre au point des services de mobilités, mais surtout des outils pour comprendre l'acceptabilité, l'acceptation puis l'intégration dans les pratiques de ces services. La synergie se développera: les acteurs locaux auront un avantage compétitif majeur à la fois pour l'industrialisation des objets, pour le développement des outils/systèmes d'intelligence numérique permettant de coordonner plusieurs modes de transport, et pour la capacité à expérimenter dans des environnements complexes, contraints et communiquants.
Il est encore temps, mais le point de basculement se rapproche.
2 commentaires
Bonjour,
Ravi de lire ce genre d’article, enfin un tableau hiérarchisant les capacités et l’efficience de divers moyens de transport individuel.
Deux petites remarques, il est surprenant qu’il ne soit pas fait mention des nouveaux véhicules étroit inclinable type ‘Smera’ ‘Tilter’ et ‘Commuter’. Frost & Sullivan ignore ces produits. Pourtant de part leur concepts et leurs efficacités ces engins trois et quatre roues se situ dans le haut du tableau. Usage, champs d’application, capacité d’emport, vitesse, rayon d’action et surtout MOBILITE.
Deuxième remarques c’est véhicules sont Français. La France à la capacité de les produire, elle peut ne pas craindre la Chine c’est une question d’ouverture d’esprit et de volonté politique.
Je recherche toujours des partenaires industriels et financiers pour développer le véhicule individuel le plus efficient. Comme vous le précisez, le potentiel est planétaire.
Ci-joint lien pour démontrer la supériorité de la micro-mobilité par des véhicules ULTRA COMMUTERS. http://www.rainbowsystem.fr/index.php/component/content/article/173-le-commuter-innovation-majeure
Excellent article, qui permet d’avoir une vision globale de ce segment dont l’Etat comme le grand-public sous-estiment le potentiel.
Je pense toutefois que le graphique aurait été plus intéressant s’il tenait compte du prix (réel ou potentiel pour les concepts). Car on se rend compte que la tangente vitesse max / type d’utilisation est tout simplement une droite à 45°…
Ce qui est intéressant, c’est de savoir quels véhicules peuvent s’avérer attrayants en fonction de leur utilisation : urbaine ou plutôt routière.